Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi : l’affaire Sarah Halimi n’est pas qu’une affaire juive

26 Avril 2021 | 180 vue(s)
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France

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Le jugement rendu par la Cour de Cassation concluant à l’irresponsabilité de l’assassin de Sarah Halimi et rendant impossible son procès ne met pas un point final à l’affaire. Bien au contraire, cette décision de justice projette en pleine lumière toute une réalité française autant que sa part symbolique. Elle ne concerne pas que les Juifs de France. Ce ne sont pas les seuls Juifs qui se sentent meurtris et réclament que justice soit rendue. Ce n’est pas de consolation qu’il s’agit et c’est l’ensemble du peuple français dont le Président se porte garant qui devrait s’estimer blessé, car c’est en son nom, “au nom du peuple français”, que la justice est rendue.

La haine des Juifs relève-t-elle de la maladie mentale ? Le jugement de la Cour de Cassation a conclu à l’irresponsabilité de l’assassin de Sarah Halimi parce qu’il aurait été en proie à une “bouffée délirante” du fait de sa consommation de drogue.

Drogué, il l’était sans aucun doute mais de quelle drogue s’agissait-il ? Drogué de haine des Juifs, drogué de toutes les imprécations religieuses appelant au meurtre des Juifs, drogué de la culture de mort que toutes ces prières ont imprimé dans ses neurones.

Le cannabis n’aurait pas aidé son “discernement” ?  Bien au contraire, le “discernement” de Kobili Traoré a fonctionné pleinement pour choisir sa victime, celle qu’il traitait régulièrement de “sale juive”. Il n’était pas comme un chauffard ivre d’alcool qui perd le contrôle de sa voiture. Il avait l’esprit particulièrement vif dans sa démarche, dans ses gestes. La drogue n’a fait que faciliter à son passage à l’acte. Elle a agi comme ces substances que l’on fait prendre aux soldats avant de monter à l’assaut, avant d’avoir à tuer d’autres hommes. L’assassin n’a pas hésité, il n’a eu aucune crainte en enjambant le balcon pour pénétrer chez Sarah Halimi. C’est d’abord pétri de haine anti juive que  Kobili Traoré a tué.

A partir de quoi, à partir de quand devient on délirant ? Pourrait-on considérer, dans nos cultures, qu’assassiner de sang-froid trois enfants en mars 2012 dans la cour de l’école Ozar Hatorah à Toulouse relèverait d’un comportement délirant ? Mohamed Merah était-il seulement délirant ou pleinement responsable de ses actes ? Les tueurs nazis étaient-ils délirants en tuant des milliers de Juifs d’une balle dans la tête à Babi Yar ? S’engager dans la SS était-ce rejoindre un club de pervers pouvant jouir sans entrave et  donner libre cours à des pulsions sadiques ou bien cela relevait-il de choix réfléchis ? Le nazisme a-t-il rendu permis ce qui était interdit sous Weimar ? L’islamisme fonctionne-t-il dans une logique identique ? Où se situe la frontière entre le crime choisi et la folie subie? Si les crimes, si les gestes barbares sont commis sous l’emprise de la drogue chimique ou idéologique, en deviennent-ils moins criminels ?

Dans le jugement rendu par la Cour de Cassation, il n’y a pas que la Loi qui serait à préciser et à réécrire, il y a surtout son Interprétation qui mérite attention: Depuis une vingtaine d’années en France les agressions antijuives sont trop souvent désignées comme le fait de “déséquilibrés”, mais quand ces déséquilibrés entonnent un même “Allah akbar”, on sait que du sang va bientôt gicler de la gorge d’un “mécréant”.  Samuel Paty, le colonel Arnaud Beltrame, deux jeunes filles sur les marches de la Gare Saint Charles à Marseille, un couple de policiers égorgés devant leur enfant, le Père Hamel sur son autel,  les journalistes de Charlie, les clients de l’Hyper Cacher, ceux des terrasses du XIIème arrondissement, ceux du Bataclan, ont payé de leurs vies ces comportements “déséquilibrés”. Quelle est la part de délire dans le fanatisme ?

Si passage à l’acte il y a eu, c’est aussi parce qu’un discours a murmuré à l’oreille de certains cerveaux que cette haine, cette envie de tuer, avait de bonnes raisons d’être, qu’elle n’était pas illégitime et qu’elle pourrait même donner à celui qui égorge un statut de héros, de serviteur de dieu, d’ homme de bien, de martyr. L’islamisme sert-il d’encadrement spirituel privilégié pour la démence collective ?

Cette caution donnée au crime trouve-t-elle sa source uniquement dans des textes appelant au jihad ? Quand dans de nombreuses instances culturelles, dans de nombreux médias au cœur gros comme ça, sous de nombreuses plumes éclairées on rabâche à l’envi que la France est raciste, que l’Occident est coupable, qu’il est esclavagiste de toute éternité, qu’il colonise toujours, qu’il fait toujours suer le burnous, maniant toutes les gégènes de son pouvoir Et quand on sait qu’au sein de ce pouvoir pâle il y a un groupe sournois qui tire dans l’ombre les ficelles de la finance et des médias, qu’il use et abuse de son statut de victime alors qu’il reproduit à l’identique contre un autre peuple ce qu’il prétend lui-même avoir subi, Comment un “jeune” “issu de la diversité”, issu des “quartiers” “difficiles”,  peut-il échapper à l’envie de venger ses ancêtres ou de venger ceux qui, ailleurs, en Palestine de préférence, luttent pour que justice leur soit rendue ?

Nous n’en sommes plus là. C’est désormais au nom de la “race” ou au nom de la religion des déshérités que se mène la lutte contre le racisme, surtout le racisme blanc et son variant sioniste. Dans un extraordinaire renouvellement de signes, voilà que les porte-paroles des nouveaux damnés de la terre, Houria Bouteldja et  Assa Traoré, font de la lutte contre les Blancs l’âme de leur combat émancipateur. Cet aboutissement a une histoire : c’est à Durban en 2001, dans une conférence de l’ONU, censée statuer sur l’état du racisme dans le monde, que pour la première fois on a crié “Mort aux Juifs” au nom de l’antiracisme.

La “sheitan” Halimi a payé pour tous les colons blancs, les sionistes et les croisés.

Franz Fanon en a rêvé,  Jean Paul Sartre l’a théorisé, Tariq Ramadan l’a chanté,  Plenel l’a enchanté,  Kobili Traoré l’a fait.

Jacques Tarnero

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