Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi : l’affaire Sarah Halimi n’est pas qu’une affaire juive

26 Avril 2021 | 158 vue(s)
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France

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Le jugement rendu par la Cour de Cassation concluant à l’irresponsabilité de l’assassin de Sarah Halimi et rendant impossible son procès ne met pas un point final à l’affaire. Bien au contraire, cette décision de justice projette en pleine lumière toute une réalité française autant que sa part symbolique. Elle ne concerne pas que les Juifs de France. Ce ne sont pas les seuls Juifs qui se sentent meurtris et réclament que justice soit rendue. Ce n’est pas de consolation qu’il s’agit et c’est l’ensemble du peuple français dont le Président se porte garant qui devrait s’estimer blessé, car c’est en son nom, “au nom du peuple français”, que la justice est rendue.

La haine des Juifs relève-t-elle de la maladie mentale ? Le jugement de la Cour de Cassation a conclu à l’irresponsabilité de l’assassin de Sarah Halimi parce qu’il aurait été en proie à une “bouffée délirante” du fait de sa consommation de drogue.

Drogué, il l’était sans aucun doute mais de quelle drogue s’agissait-il ? Drogué de haine des Juifs, drogué de toutes les imprécations religieuses appelant au meurtre des Juifs, drogué de la culture de mort que toutes ces prières ont imprimé dans ses neurones.

Le cannabis n’aurait pas aidé son “discernement” ?  Bien au contraire, le “discernement” de Kobili Traoré a fonctionné pleinement pour choisir sa victime, celle qu’il traitait régulièrement de “sale juive”. Il n’était pas comme un chauffard ivre d’alcool qui perd le contrôle de sa voiture. Il avait l’esprit particulièrement vif dans sa démarche, dans ses gestes. La drogue n’a fait que faciliter à son passage à l’acte. Elle a agi comme ces substances que l’on fait prendre aux soldats avant de monter à l’assaut, avant d’avoir à tuer d’autres hommes. L’assassin n’a pas hésité, il n’a eu aucune crainte en enjambant le balcon pour pénétrer chez Sarah Halimi. C’est d’abord pétri de haine anti juive que  Kobili Traoré a tué.

A partir de quoi, à partir de quand devient on délirant ? Pourrait-on considérer, dans nos cultures, qu’assassiner de sang-froid trois enfants en mars 2012 dans la cour de l’école Ozar Hatorah à Toulouse relèverait d’un comportement délirant ? Mohamed Merah était-il seulement délirant ou pleinement responsable de ses actes ? Les tueurs nazis étaient-ils délirants en tuant des milliers de Juifs d’une balle dans la tête à Babi Yar ? S’engager dans la SS était-ce rejoindre un club de pervers pouvant jouir sans entrave et  donner libre cours à des pulsions sadiques ou bien cela relevait-il de choix réfléchis ? Le nazisme a-t-il rendu permis ce qui était interdit sous Weimar ? L’islamisme fonctionne-t-il dans une logique identique ? Où se situe la frontière entre le crime choisi et la folie subie? Si les crimes, si les gestes barbares sont commis sous l’emprise de la drogue chimique ou idéologique, en deviennent-ils moins criminels ?

Dans le jugement rendu par la Cour de Cassation, il n’y a pas que la Loi qui serait à préciser et à réécrire, il y a surtout son Interprétation qui mérite attention: Depuis une vingtaine d’années en France les agressions antijuives sont trop souvent désignées comme le fait de “déséquilibrés”, mais quand ces déséquilibrés entonnent un même “Allah akbar”, on sait que du sang va bientôt gicler de la gorge d’un “mécréant”.  Samuel Paty, le colonel Arnaud Beltrame, deux jeunes filles sur les marches de la Gare Saint Charles à Marseille, un couple de policiers égorgés devant leur enfant, le Père Hamel sur son autel,  les journalistes de Charlie, les clients de l’Hyper Cacher, ceux des terrasses du XIIème arrondissement, ceux du Bataclan, ont payé de leurs vies ces comportements “déséquilibrés”. Quelle est la part de délire dans le fanatisme ?

Si passage à l’acte il y a eu, c’est aussi parce qu’un discours a murmuré à l’oreille de certains cerveaux que cette haine, cette envie de tuer, avait de bonnes raisons d’être, qu’elle n’était pas illégitime et qu’elle pourrait même donner à celui qui égorge un statut de héros, de serviteur de dieu, d’ homme de bien, de martyr. L’islamisme sert-il d’encadrement spirituel privilégié pour la démence collective ?

Cette caution donnée au crime trouve-t-elle sa source uniquement dans des textes appelant au jihad ? Quand dans de nombreuses instances culturelles, dans de nombreux médias au cœur gros comme ça, sous de nombreuses plumes éclairées on rabâche à l’envi que la France est raciste, que l’Occident est coupable, qu’il est esclavagiste de toute éternité, qu’il colonise toujours, qu’il fait toujours suer le burnous, maniant toutes les gégènes de son pouvoir Et quand on sait qu’au sein de ce pouvoir pâle il y a un groupe sournois qui tire dans l’ombre les ficelles de la finance et des médias, qu’il use et abuse de son statut de victime alors qu’il reproduit à l’identique contre un autre peuple ce qu’il prétend lui-même avoir subi, Comment un “jeune” “issu de la diversité”, issu des “quartiers” “difficiles”,  peut-il échapper à l’envie de venger ses ancêtres ou de venger ceux qui, ailleurs, en Palestine de préférence, luttent pour que justice leur soit rendue ?

Nous n’en sommes plus là. C’est désormais au nom de la “race” ou au nom de la religion des déshérités que se mène la lutte contre le racisme, surtout le racisme blanc et son variant sioniste. Dans un extraordinaire renouvellement de signes, voilà que les porte-paroles des nouveaux damnés de la terre, Houria Bouteldja et  Assa Traoré, font de la lutte contre les Blancs l’âme de leur combat émancipateur. Cet aboutissement a une histoire : c’est à Durban en 2001, dans une conférence de l’ONU, censée statuer sur l’état du racisme dans le monde, que pour la première fois on a crié “Mort aux Juifs” au nom de l’antiracisme.

La “sheitan” Halimi a payé pour tous les colons blancs, les sionistes et les croisés.

Franz Fanon en a rêvé,  Jean Paul Sartre l’a théorisé, Tariq Ramadan l’a chanté,  Plenel l’a enchanté,  Kobili Traoré l’a fait.

Jacques Tarnero