Blog du Crif - Affaire Sarah Halimi : l’affaire Sarah Halimi n’est pas qu’une affaire juive

26 Avril 2021 | 172 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

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Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Le jugement rendu par la Cour de Cassation concluant à l’irresponsabilité de l’assassin de Sarah Halimi et rendant impossible son procès ne met pas un point final à l’affaire. Bien au contraire, cette décision de justice projette en pleine lumière toute une réalité française autant que sa part symbolique. Elle ne concerne pas que les Juifs de France. Ce ne sont pas les seuls Juifs qui se sentent meurtris et réclament que justice soit rendue. Ce n’est pas de consolation qu’il s’agit et c’est l’ensemble du peuple français dont le Président se porte garant qui devrait s’estimer blessé, car c’est en son nom, “au nom du peuple français”, que la justice est rendue.

La haine des Juifs relève-t-elle de la maladie mentale ? Le jugement de la Cour de Cassation a conclu à l’irresponsabilité de l’assassin de Sarah Halimi parce qu’il aurait été en proie à une “bouffée délirante” du fait de sa consommation de drogue.

Drogué, il l’était sans aucun doute mais de quelle drogue s’agissait-il ? Drogué de haine des Juifs, drogué de toutes les imprécations religieuses appelant au meurtre des Juifs, drogué de la culture de mort que toutes ces prières ont imprimé dans ses neurones.

Le cannabis n’aurait pas aidé son “discernement” ?  Bien au contraire, le “discernement” de Kobili Traoré a fonctionné pleinement pour choisir sa victime, celle qu’il traitait régulièrement de “sale juive”. Il n’était pas comme un chauffard ivre d’alcool qui perd le contrôle de sa voiture. Il avait l’esprit particulièrement vif dans sa démarche, dans ses gestes. La drogue n’a fait que faciliter à son passage à l’acte. Elle a agi comme ces substances que l’on fait prendre aux soldats avant de monter à l’assaut, avant d’avoir à tuer d’autres hommes. L’assassin n’a pas hésité, il n’a eu aucune crainte en enjambant le balcon pour pénétrer chez Sarah Halimi. C’est d’abord pétri de haine anti juive que  Kobili Traoré a tué.

A partir de quoi, à partir de quand devient on délirant ? Pourrait-on considérer, dans nos cultures, qu’assassiner de sang-froid trois enfants en mars 2012 dans la cour de l’école Ozar Hatorah à Toulouse relèverait d’un comportement délirant ? Mohamed Merah était-il seulement délirant ou pleinement responsable de ses actes ? Les tueurs nazis étaient-ils délirants en tuant des milliers de Juifs d’une balle dans la tête à Babi Yar ? S’engager dans la SS était-ce rejoindre un club de pervers pouvant jouir sans entrave et  donner libre cours à des pulsions sadiques ou bien cela relevait-il de choix réfléchis ? Le nazisme a-t-il rendu permis ce qui était interdit sous Weimar ? L’islamisme fonctionne-t-il dans une logique identique ? Où se situe la frontière entre le crime choisi et la folie subie? Si les crimes, si les gestes barbares sont commis sous l’emprise de la drogue chimique ou idéologique, en deviennent-ils moins criminels ?

Dans le jugement rendu par la Cour de Cassation, il n’y a pas que la Loi qui serait à préciser et à réécrire, il y a surtout son Interprétation qui mérite attention: Depuis une vingtaine d’années en France les agressions antijuives sont trop souvent désignées comme le fait de “déséquilibrés”, mais quand ces déséquilibrés entonnent un même “Allah akbar”, on sait que du sang va bientôt gicler de la gorge d’un “mécréant”.  Samuel Paty, le colonel Arnaud Beltrame, deux jeunes filles sur les marches de la Gare Saint Charles à Marseille, un couple de policiers égorgés devant leur enfant, le Père Hamel sur son autel,  les journalistes de Charlie, les clients de l’Hyper Cacher, ceux des terrasses du XIIème arrondissement, ceux du Bataclan, ont payé de leurs vies ces comportements “déséquilibrés”. Quelle est la part de délire dans le fanatisme ?

Si passage à l’acte il y a eu, c’est aussi parce qu’un discours a murmuré à l’oreille de certains cerveaux que cette haine, cette envie de tuer, avait de bonnes raisons d’être, qu’elle n’était pas illégitime et qu’elle pourrait même donner à celui qui égorge un statut de héros, de serviteur de dieu, d’ homme de bien, de martyr. L’islamisme sert-il d’encadrement spirituel privilégié pour la démence collective ?

Cette caution donnée au crime trouve-t-elle sa source uniquement dans des textes appelant au jihad ? Quand dans de nombreuses instances culturelles, dans de nombreux médias au cœur gros comme ça, sous de nombreuses plumes éclairées on rabâche à l’envi que la France est raciste, que l’Occident est coupable, qu’il est esclavagiste de toute éternité, qu’il colonise toujours, qu’il fait toujours suer le burnous, maniant toutes les gégènes de son pouvoir Et quand on sait qu’au sein de ce pouvoir pâle il y a un groupe sournois qui tire dans l’ombre les ficelles de la finance et des médias, qu’il use et abuse de son statut de victime alors qu’il reproduit à l’identique contre un autre peuple ce qu’il prétend lui-même avoir subi, Comment un “jeune” “issu de la diversité”, issu des “quartiers” “difficiles”,  peut-il échapper à l’envie de venger ses ancêtres ou de venger ceux qui, ailleurs, en Palestine de préférence, luttent pour que justice leur soit rendue ?

Nous n’en sommes plus là. C’est désormais au nom de la “race” ou au nom de la religion des déshérités que se mène la lutte contre le racisme, surtout le racisme blanc et son variant sioniste. Dans un extraordinaire renouvellement de signes, voilà que les porte-paroles des nouveaux damnés de la terre, Houria Bouteldja et  Assa Traoré, font de la lutte contre les Blancs l’âme de leur combat émancipateur. Cet aboutissement a une histoire : c’est à Durban en 2001, dans une conférence de l’ONU, censée statuer sur l’état du racisme dans le monde, que pour la première fois on a crié “Mort aux Juifs” au nom de l’antiracisme.

La “sheitan” Halimi a payé pour tous les colons blancs, les sionistes et les croisés.

Franz Fanon en a rêvé,  Jean Paul Sartre l’a théorisé, Tariq Ramadan l’a chanté,  Plenel l’a enchanté,  Kobili Traoré l’a fait.

Jacques Tarnero