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Publié le 22 Mars 2022

Actualités des Régions - Cérémonie commémorative des attentats de Toulouse et Montauban à Villeurbanne

Une cérémonie commémorative en hommage aux victimes des attentats de Montauban et de Toulouse a eu lieu le lundi 21 mars 2022 à l'école juive Beth Menahem de Villeurbanne (Rhône-Alpes).

“Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants“ Jean d’Ormesson

Ce lundi 21 mars 2022, dix ans après les attentats de Montauban et de Toulouse, le Crif Auvergne Rhône-Alpes et le Consistoire régional commémoraient les sept victimes de ces tragiques journées du 11, 15 et 19 mars 2012.

10h00 du matin, à l’heure de la récréation, dans la cour de l’école juive Beth Menahem, de Villeurbanne, les autorités politiques dont le préfet et le maire de Villeurbanne..., religieuses de toutes les confessions et civiles de Lyon et Villeurbanne étaient réunies pour dénoncer le terrorisme islamiste et rendre un vibrant hommage  à Imad Ben Zlaten, Mohamed Lagouad, Abel Chennouf et Jonathan Sandler rabbin et professeur de l’école juive de Toulouse Ohr Torah, ses fils Gabriel et Arieh ainsi que Myriam Monsenego, tous fauchés par la mort parce qu’ils étaient juifs.

Loïc Liber, victime mais seul rescapé handicapé à vie a été associé aux hommages de cette cérémonie.

Dans un silence imposant, les collégiens et lycéens ont fait résonner les noms des victimes, ils ont raconté le surgissement de l’horreur au cœur du quotidien d’une école juive comme la leur. Les discours de Nicole Bornstein, présidente du Crif Auvergne Rhône-Alpes et d’Alain Sebban, président du Consistoire régional, se sont enchaînés devant une assistance émue.

À l’issue de l’allumage de sept bougies, une par victime, d’une minute de silence, de prières pour les morts dont le Kaddish, mais également pour que vive la République, La Marseillaise, accompagnée par la foule, a retenti en clôture. 

Qu’avons-nous d’autre que les mots pour honorer les morts ? Comment exprimer le choc vécu par les Juifs de France et la douleur des familles endeuillées ?

Laissons la parole au rabbin Monsenego qui en 2015 avait accordé un entretien à France Inter dans lequel il confiait : « Tout est fade. (...)  C’est horrible tous les jours. Il n’y a pas de mots pour ça. Le temps n’arrange pas les choses. Avec le temps, la douleur n’est pas la même. Elle évolue, elle change. Elle nous rattrape tout le temps, dès qu’on a l’impression de retrouver une certaine normalité. À l’école par exemple, je traite les problèmes. Mais une fois que c’est fait, la vie est insupportable. Le week-end par exemple, c’est un moment heureux pour les gens. Pour nous, ma femme et moi, c’est insoutenable. On se retrouve avec nous-mêmes. C’est une souffrance. On attend la fin du week-end avec impatience."