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Ce dimanche, en présence des autorités politiques, religieuses, du président du Crif, Yonathan Arfi et du président du Crif Auvergne-Rhône-Alpes, Richard Zelmati, la ville de Lyon a inauguré un mémorial, place Carnot, face à la gare de Lyon Perrache, d’où partirent tant de convois vers Drancy puis Auschwitz.
Lyon a désormais un mémorial de la Shoah
1173 km séparent Lyon du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.
1173 mètres de rails, assemblés pour symboliser les wagons ayant conduit à la mort 6100 Juifs de la région, constituent désormais le mémorial de la Shoah à Lyon,… pic.twitter.com/vvvcg8IVxq
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) January 26, 2025
Les mots gravés sur 1 173 mètres de rails rappellent l’horreur avec une sobriété poignante : « En mémoire des six millions de Juifs victimes de la Shoah, dont un million et demi d’enfants. 6 100 venaient de notre région. ». Le convoi n°78 du 11 août 1944 – chef d’accusation du crime contre l’humanité au procès Barbie en 1987 – qui a tragiquement parcouru cette distance entre Lyon-Auschwitz, demeure un symbole de l’inhumanité.
Lyon, capitale de la Résistance mais aussi témoin de la barbarie nazie, érige ici une frontière contre l’oubli. Cependant, la montée récente de l’antisémitisme soulève une question essentielle : la mémoire peut-elle à elle seule enrayer la haine ?
Ce Mémorial n’est pas qu’un monument. Il est une adresse, une interpellation, un appel à la vigilance. Les rails nous avertissent : lorsque l’Histoire chancelle, les trains, eux, sont toujours prêts à repartir.