Virginie Guedj-Bellaïche

Journaliste-Blogueuse

Sarkozy, en Israël : le rendez-vous raté

16 Juin 2015 | 2839 vue(s)
Catégorie(s) :
Israël

Par Chloé Blum

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

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Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Rencontre avec des responsables politiques israéliens et palestiniens, échange avec des militants en Israël de son nouveau parti « Les Républicains », dîner avec des entrepreneurs et discours professoral à la Conférence internationale de l’Université d’Herztlyia : en 48 heures, Nicolas Sarkozy a multiplié les déplacements dans une sorte de tourbillon dont, une semaine après, il ne reste que la sensation d’un rendez-vous raté.
 
Il y a des rendez-vous attendus qui nourrissent autant d’espoirs que de déceptions. La visite de Nicolas Sarkozy la semaine dernière en Israël fait partie de ceux-là. Je dois l’avouer avant toute chose : je n’ai jamais voté pour Nicolas Sarkozy. Cette confession m’a d’ailleurs souvent valu la désapprobation voire la désolation de mes interlocuteurs. Ceci étant dit, j’ai toujours reconnu à l’ancien Président « grand ami d’Israël », le talent de l’animal politique et de l’orateur qui en public « sait y faire » pour mettre l’auditoire dans sa poche. Et lundi 8 juin, il n’a pas failli à sa réputation. Le public qui l’attend dans cet amphithéâtre de l’université d’Hertzlyia trépigne. Au milieu des militants et sympathisants du parti « les Républicains », en grande partie de jeunes retraités, se mêlent les étudiants francophones. J’ai toujours été frappé par la ferveur et l’excitation qui étreint celles et ceux qui attendent de rencontrer Nicolas Sarkozy. J’ai beau chercher, je ne vois aucun homme politique français qui déchaine autant d’enthousiasme.
 
Il faudra plusieurs dizaines de minutes à l’invité de marque pour remonter l’escalier et se diriger vers la sortie, assailli par les demandes de selfies. Dès son entrée, avec l’ancien ministre Pierre Lellouche et le député de la 4E circonscription de l’Etranger Meyer Habib, les applaudissements le disputent au « Nicolas Président ». Dans une sorte de répétition générale informelle, l’ancien président déroulera avec l’aisance qu’on lui connait les grands thèmes du discours qu’il prononcera moins de deux heures plus tard lors de la Conférence internationale. Et pourtant aussi étrange que cela puisse paraitre, j’ai trouvé qu’il avait réservé au grand auditorium des déclarations qui auraient sans doute mieux touché au cœur les juifs qui ont fait le choix de l’alyah et qui étaient venu l’entendre. Pourquoi a –t-il en effet préféré déclarer «Toute ma vie je vivrai avec la blessure de la mort d’Ilan Halimi » au parterre trié sur le volet de la conférence internationale plutôt à ces sympathisants francophones d’Israël ? Pourquoi ne leur avoir pas dit « La France n’est pas antisémite. Il y a de l’antisémitisme en France. La France n’est pas raciste. Il y a du racisme en France » comme il l’a fait plus tard devant le ban et l’arrière ban des dirigeants israéliens ?
 
A la sortie, j’interroge une jeune étudiante qui me répond tout en prenant en photo Jean Sarkozy qui patiente à l’entrée. Le discours utilisé par cette jeune femme de 24 ans, tête bien faîte diplômée à Paris et New York flirte avec le champ lexical du fan pré-ado à la sortie d’un concert. Je tente de lancer un retraité de Netanya sur le vote de la France pour faire entrer l’Autorité palestinienne à l’UNESCO, il me quitte avec le même empressement qu’il évitera les caméras insolentes du Petit Journal de Canal +. « On n’est pas là pour aborder les sujets qui fâchent. C’est une réunion de famille. On ne s’est pas vu depuis longtemps » concèdera-t-il quelques minutes plus tard. Parce qu’en fait, il ne faut pas s’y tromper, Nicolas Sarkozy n’est venu en Israël qu’entretenir sa stature internationale. Rencontrer les militants, s’entretenir avec le premier ministre israélien, le président palestinien, l’ancien et l’actuel Président de l’état hébreu : quoi de mieux pour faire oublier que finalement le président de l’ex-UMP est venu donner une conférence comme il l’a fait par le passé au Qatar, aux Emirats Arabes Unis, en Suisse avec les polémique qu’on connaît.
 
Virginie Guedj-Bellaïche