Mon interview au Dauphiné Libéré : "C'est tous ensemble que nous devons faire corps et nous battre contre ce fanatisme"

 

 

Après la vague d'attentats sans précédent, comme le reste de la population française, notre communauté est inquiète et a peur pour l'avenir. Notamment parce qu'elle est une cible privilégiée pour les terroristes islamistes. Mais si après les premièrs attentats (ceux de Merah et de l'Hyper Cacher), les Juifs s'étaient sentis un peu isolés et peu écoutés. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, puisque toute la Nation a été attaquée. Nous savons que c'est tous ensemble que nous devons faire corps et nous battre contre ce fanatisme.

 

 

Il est important que l'Alyah reste un choix qui se fait librement, que les juifs puissent à nouveau choisir où ils veulent vraiment vivre. Je comprends que certains départs soient motivés par la peur. Je comprends qu'une mère éprouve des difficultés à emmener ses enfants tous les jours dans une école gardée par des militaires en armes. Mais au premier semestre 2016, nous avons noté une baisse des départs. Notre communauté a pu se sentir rassurée par les moyens mis en place par le gouvernement pour renforcer la sécurité. L'opération Sentinelle a également eu des effets sur la délinquance en France et donc sur la délinquance antisémite. Le nombre d'agressions est lui aussi en baisse.

 

 

L'antisémitisme traditionnel, celui de l'extrême-droite, est toujours là. Mais il ne se traduit pas en ce moment par des actions violentes. Parallèlement, un nouvel antisémitisme est arrivé, notamment chez certains courants d'extrême-gauche, qui le cachent derrière de l'antisionisme.

 

 

BDS a entrepris une opération de délégitimation d'Israël. Ces militants dénient tout simplement à un peuple le droit d'avoir un Etat. Je rappelle que le boycott est interdit en France...