#MarcheBlanche - Michel Gad Wolkowicz : "Je soutiens absolument la position du Crif de déclarer Mr. Mélenchon et Mme Le Pen 'indésirables' à la Marche blanche"

05 Avril 2018 | 205 vue(s)
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France

La semaine dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) proposait dans sa newsletter et sur ses réseaux sociaux un contenu qui a fait polémique.

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

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Actualité

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Rendre hommage à une femme assassinée parce qu’elle est juive, dans la compulsion mimétique de répétition d’actes barbares, meurtriers perpétrés par des individus agis par des discours religieux, baignés dans une éducation et un enseignement quotidiens et prosélytes, une culture qui proclame la haine des Juifs, qui nourrit l’imaginaire en foule, en masse, de stéréotypes faisant des juifs les responsables de leur manque-à-être, de tous leurs malheurs, de leurs échecs individuels et collectifs, de leur identité mortifiée, et dont l’existant les empêcherait d’avoir, dont l’omnipotence les priverait d'une toute-puissance narcissique, d’un pouvoir d’être et de domination absolu, dont la solution finale consisterait, pour éliminer l’envie projective, la honte, l’humiliation, les blessures du moi, à éliminer celui qui en serait la cause, celui qui renverrait en miroir inversé ces failles intolérables, à le faire disparaître, à s’y substituer, rendre hommage donc à cette femme victime de cet antisémitisme-là, islamique, amène à désigner celui-ci, mais aussi à désigner les discours, les postures, les idéologies, qui y sont complaisants, voire complices. 

À désigner ceux qui ont été et sont depuis près de vingt ans dans le déni idéologique de l’antisémitisme islamique, dans le déni pervers des fondements anti-juifs participant de l’anti-sionisme, de la haine obsessionnelle d’Israël qui alimentent tous les jours au travers de véritables passages à l’acte éditoriaux la haine du nom Juif, sous le prétexte fallacieux, à géométrie variable, de la "critique légitime de la politique du gouvernement d’Israël", qualifiée quoiqu’il subisse, quoiqu’il fasse… ou ne fasse pas, de "colonisateur", de "raciste", de "nazi" , de "régime d’apartheid", de "tueur d’enfants", de tenir un camp de concentration et d’extermination à ciel ouvert pour les palestiniens, le nouveau peuple "innocent", par essence, le seul "peuple" d’ailleurs ainsi daigné être dénommé en tant que tel, le "nouveau juif" par délégation, dans la reprise, version gauchiste caviar bien pensante, de l’enseignement du mépris et de la souillure, selon une version post-moderne et humanitariste des Protocoles des Sages de Sion mettant à l’oeuvre la théologie de la substitution (avec un discours du Bien et des "droits de l’hommisme", à visée prismatique avec une cécité sélective, voire totale, sur tous les massacres, racismes et esclavages partout ailleurs dans le monde). 

Serge Klarsfeld a tenu une position éthique de vérité et morale (en déclarant que toute extrême droite est antisémite, et qu’il y a encore un noyau de judéophobes parmi les responsables FN, et que "le parti des insoumis" a des positions anti-israéliennes de cette nature. En effet, quoi penser de son alliance avec le Hamas, avec les djihadistes, avec leurs drapeaux, leurs cris d’ "À mort les Juifs", "À mort Israël, Israël Nazi", avec des panneaux représentant le Magen David intriqué au signe nazi, dans des manifestations pogromiques se dirigeant vers les synagogues de la rue des tourelles dans le 4ème et de la rue de la Roquette, dans le 11e ardt de Paris, de son soutien actif au BDS, aux terroristes palestiniens assassins de civils, hommes, femmes, enfants, israéliens, aux régimes fascistes palestiniens qui poussent, rétribuent, enseignent la haine des Juifs et le terrorisme, en utilisant leurs propres enfants, en les affamant, en faisant de cette haine le point de force au coeur de leur culture et de leur éducation, de leur projet de société, qui excuse les assassins islamiques seuls victimes du racisme et de l’injustice sociale, qui justifient leurs actes meurtriers par le désespoir qu’Israël aurait produit en eux par "l‘occupation" (en réalité par son existence, sa réussite, sa défense, son éthique de l’universel du singulier intriqué à la subjectivation). Israël comme les Juifs ont été désireux et capables de s’intégrer dans le monde, dans les sociétés, en France comme dans tous les pays où ils vivent, où ils ont vécu, qui apprennent, travaillent, contribuent à la vie collective, nationale, au développement de leur pays, de leur environnement, par leur loyauté à ses lois, à ses coutumes, à ses valeurs, au travail, aux études, aux recherches, de tous ordres, dans tous les champs et disciplines, en les conjoignant à leurs gestes et traditions de pensée, leurs exigences éthique, morales et intellectuelles de vérité et d’élévation, d’ouverture à l’indéfini de la pensée, à l’infini de l’étude, à l’intériorisation du semblable-différent, à l’étranger du dedans, à un surmoi intériorisé, dans un rapport structurant du désir et au langage à la Loi, ouvrant au champ du transfert, à l’inconnu, à la libre circulation des signifiants, à la création par la construction anti-idolâtre productrice de métaphorisation et d’être.  

Nous avons assisté, sidérés, mercredi soir sur BFM exemplairement, au spectacle d’une journaliste qui s’obstinait à essayer de faire dire à notre ami Philippe Val qui démontrait le contraire, que "la communauté juive" n’était pas plus visée qu’avant et que les autres, nonobstant les crimes contre les enfants de Toulouse, et leur enseignant, contre les dames âgées chez elles, contre les jeunes Ilan et le Salem, nonobstant l’épuration ethnique du 9.3 ayant fait fuir 50 000 juifs et où plus aucun enfant juif ne peut aller dans une école publique, de l’aveu même de son impuissance par l’inspection d’académie, puis, encore plus sidérant, avec nos trois ou quatre experts et commentateurs politiques.

Serge Klarsfeld sommé par cette même journaliste et trois commentateurs politique en masse, sommé de répondre s’il était d’accord avec la position du Crif ayant déclaré monsieur Mélenchon et madame Le Pen "indésirables" à la "Marche blanche" organisée par le Crif en hommage à madame Mireille Knoll, horriblement assassinée par un voisin musulman qu’elle avait souvent accueilli. Serge Klarsfeld fut livré à la horde, à la foule, et la "communauté juive" avec lui en accusation, faisant du communautarisme, marchant pour elle plutôt que pour la nation. Plus question de l'islamisme, des collabos, de l’antisémitisme en France aujourd’hui, de son déni depuis les années 2000 ; au contraire, Mélenchon et Le Pen devenaient des victimes républicaines du  communautarisme juif et sioniste, et d'un groupe violent d'"extrême droite" qui les ont pris à partie lors de cette manifestation où ils sont bien sûr tout de même venus pour jouer les martyrs persécutés, les victimes de l’intolérance. Plus un mot sur les assassinats, le contexte intellectuel, idéologique, les positions politiques: on assista à une inversion des rôles, la horde des loups défendant Le Pen et surtout Mélenchon. Ceux-là même qui à longueur d’années et d’élections se fixent sur Le Pen et le FN, en les considérant comme des fascistes, des racistes pas fréquentables, hors jeu de la démocratie malgré leur représentation démocratique, l’utilisent là pour blanchir Mélenchon sur le principe. "Il n’est pas antisémite, son parti n’est pas antisémite" : "on a bien le droit de critiquer la politique d’Israël" : pas question des discours de haine, des justifications des attentats, du soutien au BDS, aux terroristes assassins de civils israéliens, de manifestations conjointes et alliées aux djiadistes, au Hamas ! Le Crif aurait accepté la participation de Le Pen, il aurait été taxé d'’éxtrême droite, il la déclare indésirable, il est taxé d’intolérant, de radical, responsable du "non-vivre ensemble". Discours paradoxal, diagnostique-t-on en psychopathologie. L’un des commentateurs : "Merah, Coulibaly, les malfaiteurs tueurs de cette dame, n'étaient pas au parti des Insoumis !" Le message ainsi qui se dégageait était : "La population juive" et le Crif politicien sont responsables de la non Unité Républicaine, ils ont brisé l’unité républicaine, de la Nation.

Certains parmi nous, parmi nos amis, suite à des échanges, ont pensé que c’était peut-être "une erreur politique". Je ne suis que psychanalyste et professeur de psychopathologie, particulièrement intéressé avec Schibboleth - Actualité de Freud regroupant nombre d’intellectuels, de chercheurs, et praticiens de l’ensemble des disciplines réfléchissant sur la clinique du contemporain et les problématiques humaines, sociétales, et civilisationnels, et donc sur le politique, mais je pense qu’à un moment il est juste, dans tous les sens du terme, de nommer les chose, selon la phrase de Camus que tout le monde prononce comme un slogan conjuratoire à torts et à travers ("ne pas nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde"), de nommer l’ennemi, ainsi que l'adversaire, les adversaires, de distinguer les camps. Si l’on admet que l’on est en guerre, il faut se battre, et cela commence par le langage, par la distinction des idéologies en présence, y compris celles qui nourrissent le terrain des passages à l’acte, qui en valident les délires sous-jacents, les journaux, les institutions, les groupes… 

Rappelons-nous que Neville Chamberlain avant sa mort alors que nous étions déjà en pleine guerre tragique sortait encore : "Ah si seulement Hitler ne nous avait pas menti, tout se serait bien passé !". C’est ce que j’ai entendu d’un procureur évoquant un programme de "déradicalisation" qui "marche s’ils sont sincèrent".  

 

Avec donc toute mon amitié et mon soutien.

 

Prof. Michel Gad WOLKOWICZ, Psychopathologie Fondamentale ; Psychiatrie GHU.Paris11Sud-Orsay (Fr)