#MarcheBlanche - Michel Gad Wolkowicz : "Je soutiens absolument la position du Crif de déclarer Mr. Mélenchon et Mme Le Pen 'indésirables' à la Marche blanche"

05 Avril 2018 | 205 vue(s)
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France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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Actualité
Portrait de Gil Taïeb
Blog du Crif - Hors Normes
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18 Octobre 2019
Catégorie : Actualité

Dans le cadre du match de foot qui doit opposer le RC Strasbourg au Maccabi Haïfa FC, le Préfet de la Région Grand-Est a publié ce matin un arrêté inquiétant et profondément dérangeant. Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, et avec le Directeur de Cabinet du Préfet du Bas-Rhin. Un nouvel arrêté devrait être publié, supprimant notamment l'interdiction des drapeaux nationaux et des signes de soutien aux deux équipes.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

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Rendre hommage à une femme assassinée parce qu’elle est juive, dans la compulsion mimétique de répétition d’actes barbares, meurtriers perpétrés par des individus agis par des discours religieux, baignés dans une éducation et un enseignement quotidiens et prosélytes, une culture qui proclame la haine des Juifs, qui nourrit l’imaginaire en foule, en masse, de stéréotypes faisant des juifs les responsables de leur manque-à-être, de tous leurs malheurs, de leurs échecs individuels et collectifs, de leur identité mortifiée, et dont l’existant les empêcherait d’avoir, dont l’omnipotence les priverait d'une toute-puissance narcissique, d’un pouvoir d’être et de domination absolu, dont la solution finale consisterait, pour éliminer l’envie projective, la honte, l’humiliation, les blessures du moi, à éliminer celui qui en serait la cause, celui qui renverrait en miroir inversé ces failles intolérables, à le faire disparaître, à s’y substituer, rendre hommage donc à cette femme victime de cet antisémitisme-là, islamique, amène à désigner celui-ci, mais aussi à désigner les discours, les postures, les idéologies, qui y sont complaisants, voire complices. 

À désigner ceux qui ont été et sont depuis près de vingt ans dans le déni idéologique de l’antisémitisme islamique, dans le déni pervers des fondements anti-juifs participant de l’anti-sionisme, de la haine obsessionnelle d’Israël qui alimentent tous les jours au travers de véritables passages à l’acte éditoriaux la haine du nom Juif, sous le prétexte fallacieux, à géométrie variable, de la "critique légitime de la politique du gouvernement d’Israël", qualifiée quoiqu’il subisse, quoiqu’il fasse… ou ne fasse pas, de "colonisateur", de "raciste", de "nazi" , de "régime d’apartheid", de "tueur d’enfants", de tenir un camp de concentration et d’extermination à ciel ouvert pour les palestiniens, le nouveau peuple "innocent", par essence, le seul "peuple" d’ailleurs ainsi daigné être dénommé en tant que tel, le "nouveau juif" par délégation, dans la reprise, version gauchiste caviar bien pensante, de l’enseignement du mépris et de la souillure, selon une version post-moderne et humanitariste des Protocoles des Sages de Sion mettant à l’oeuvre la théologie de la substitution (avec un discours du Bien et des "droits de l’hommisme", à visée prismatique avec une cécité sélective, voire totale, sur tous les massacres, racismes et esclavages partout ailleurs dans le monde). 

Serge Klarsfeld a tenu une position éthique de vérité et morale (en déclarant que toute extrême droite est antisémite, et qu’il y a encore un noyau de judéophobes parmi les responsables FN, et que "le parti des insoumis" a des positions anti-israéliennes de cette nature. En effet, quoi penser de son alliance avec le Hamas, avec les djihadistes, avec leurs drapeaux, leurs cris d’ "À mort les Juifs", "À mort Israël, Israël Nazi", avec des panneaux représentant le Magen David intriqué au signe nazi, dans des manifestations pogromiques se dirigeant vers les synagogues de la rue des tourelles dans le 4ème et de la rue de la Roquette, dans le 11e ardt de Paris, de son soutien actif au BDS, aux terroristes palestiniens assassins de civils, hommes, femmes, enfants, israéliens, aux régimes fascistes palestiniens qui poussent, rétribuent, enseignent la haine des Juifs et le terrorisme, en utilisant leurs propres enfants, en les affamant, en faisant de cette haine le point de force au coeur de leur culture et de leur éducation, de leur projet de société, qui excuse les assassins islamiques seuls victimes du racisme et de l’injustice sociale, qui justifient leurs actes meurtriers par le désespoir qu’Israël aurait produit en eux par "l‘occupation" (en réalité par son existence, sa réussite, sa défense, son éthique de l’universel du singulier intriqué à la subjectivation). Israël comme les Juifs ont été désireux et capables de s’intégrer dans le monde, dans les sociétés, en France comme dans tous les pays où ils vivent, où ils ont vécu, qui apprennent, travaillent, contribuent à la vie collective, nationale, au développement de leur pays, de leur environnement, par leur loyauté à ses lois, à ses coutumes, à ses valeurs, au travail, aux études, aux recherches, de tous ordres, dans tous les champs et disciplines, en les conjoignant à leurs gestes et traditions de pensée, leurs exigences éthique, morales et intellectuelles de vérité et d’élévation, d’ouverture à l’indéfini de la pensée, à l’infini de l’étude, à l’intériorisation du semblable-différent, à l’étranger du dedans, à un surmoi intériorisé, dans un rapport structurant du désir et au langage à la Loi, ouvrant au champ du transfert, à l’inconnu, à la libre circulation des signifiants, à la création par la construction anti-idolâtre productrice de métaphorisation et d’être.  

Nous avons assisté, sidérés, mercredi soir sur BFM exemplairement, au spectacle d’une journaliste qui s’obstinait à essayer de faire dire à notre ami Philippe Val qui démontrait le contraire, que "la communauté juive" n’était pas plus visée qu’avant et que les autres, nonobstant les crimes contre les enfants de Toulouse, et leur enseignant, contre les dames âgées chez elles, contre les jeunes Ilan et le Salem, nonobstant l’épuration ethnique du 9.3 ayant fait fuir 50 000 juifs et où plus aucun enfant juif ne peut aller dans une école publique, de l’aveu même de son impuissance par l’inspection d’académie, puis, encore plus sidérant, avec nos trois ou quatre experts et commentateurs politiques.

Serge Klarsfeld sommé par cette même journaliste et trois commentateurs politique en masse, sommé de répondre s’il était d’accord avec la position du Crif ayant déclaré monsieur Mélenchon et madame Le Pen "indésirables" à la "Marche blanche" organisée par le Crif en hommage à madame Mireille Knoll, horriblement assassinée par un voisin musulman qu’elle avait souvent accueilli. Serge Klarsfeld fut livré à la horde, à la foule, et la "communauté juive" avec lui en accusation, faisant du communautarisme, marchant pour elle plutôt que pour la nation. Plus question de l'islamisme, des collabos, de l’antisémitisme en France aujourd’hui, de son déni depuis les années 2000 ; au contraire, Mélenchon et Le Pen devenaient des victimes républicaines du  communautarisme juif et sioniste, et d'un groupe violent d'"extrême droite" qui les ont pris à partie lors de cette manifestation où ils sont bien sûr tout de même venus pour jouer les martyrs persécutés, les victimes de l’intolérance. Plus un mot sur les assassinats, le contexte intellectuel, idéologique, les positions politiques: on assista à une inversion des rôles, la horde des loups défendant Le Pen et surtout Mélenchon. Ceux-là même qui à longueur d’années et d’élections se fixent sur Le Pen et le FN, en les considérant comme des fascistes, des racistes pas fréquentables, hors jeu de la démocratie malgré leur représentation démocratique, l’utilisent là pour blanchir Mélenchon sur le principe. "Il n’est pas antisémite, son parti n’est pas antisémite" : "on a bien le droit de critiquer la politique d’Israël" : pas question des discours de haine, des justifications des attentats, du soutien au BDS, aux terroristes assassins de civils israéliens, de manifestations conjointes et alliées aux djiadistes, au Hamas ! Le Crif aurait accepté la participation de Le Pen, il aurait été taxé d'’éxtrême droite, il la déclare indésirable, il est taxé d’intolérant, de radical, responsable du "non-vivre ensemble". Discours paradoxal, diagnostique-t-on en psychopathologie. L’un des commentateurs : "Merah, Coulibaly, les malfaiteurs tueurs de cette dame, n'étaient pas au parti des Insoumis !" Le message ainsi qui se dégageait était : "La population juive" et le Crif politicien sont responsables de la non Unité Républicaine, ils ont brisé l’unité républicaine, de la Nation.

Certains parmi nous, parmi nos amis, suite à des échanges, ont pensé que c’était peut-être "une erreur politique". Je ne suis que psychanalyste et professeur de psychopathologie, particulièrement intéressé avec Schibboleth - Actualité de Freud regroupant nombre d’intellectuels, de chercheurs, et praticiens de l’ensemble des disciplines réfléchissant sur la clinique du contemporain et les problématiques humaines, sociétales, et civilisationnels, et donc sur le politique, mais je pense qu’à un moment il est juste, dans tous les sens du terme, de nommer les chose, selon la phrase de Camus que tout le monde prononce comme un slogan conjuratoire à torts et à travers ("ne pas nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde"), de nommer l’ennemi, ainsi que l'adversaire, les adversaires, de distinguer les camps. Si l’on admet que l’on est en guerre, il faut se battre, et cela commence par le langage, par la distinction des idéologies en présence, y compris celles qui nourrissent le terrain des passages à l’acte, qui en valident les délires sous-jacents, les journaux, les institutions, les groupes… 

Rappelons-nous que Neville Chamberlain avant sa mort alors que nous étions déjà en pleine guerre tragique sortait encore : "Ah si seulement Hitler ne nous avait pas menti, tout se serait bien passé !". C’est ce que j’ai entendu d’un procureur évoquant un programme de "déradicalisation" qui "marche s’ils sont sincèrent".  

 

Avec donc toute mon amitié et mon soutien.

 

Prof. Michel Gad WOLKOWICZ, Psychopathologie Fondamentale ; Psychiatrie GHU.Paris11Sud-Orsay (Fr)