Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Michael Walzer et l'empreinte du judaïsme, de Simon Wuhl

13 Novembre 2017 | 182 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Pages

MICHAEL WALZER ET L’EMPREINTE DU JUDAÏSME, de SIMON WUHL (*)

Comme nous le rappelle Simon Wuhl en préambule, Michael Walzer, né en 1935, est l’un des plus influents théoriciens américains contemporains de la société., par ailleurs intellectuel engagé au sein de la gauche américaine. Spécialiste en science politique, en histoire des idées et en anthropologie, il a été professeur à Harvard et à Princeton. Il a également codirigé la revue politique Dissent. Dans la trentaine de livres et dans les centaines d’articles qu’il a publiés, Walzer s’est intéressé à des thèmes aussi modernes qu’essentiels comme la justice sociale, l’universalisme des valeurs, le pluralisme culturel, la tolérance dans les rapports sociaux ou  encore le sens de l’éthique dans les conflits armés.

Le propos essentiel de Simon Wulhl est d’apporter un éclairage sur une dimension qu’il juge importante pour la compréhension du combat de Walzer, la dimension juive. En effet, ce dernier qui « a une connaissance approfondie de l’histoire et de la culture juive, a toujours revendiqué une interaction étroite entre sa pensée et son enracinement dans une judaïsme sécularisé, ouvert et progressiste ».

Les principaux ouvrages de Walzer sont analysés au fil des pages : Sphères de justice, De l’Exode à la liberté, Dans l’ombre de Dieu…

On s’intéresse aux deux universalismes, l’universalisme de surplomb et l’universalisme de réitération dont la source, dit Walzer, est inscrite dans la Bible hébraïque et aux pratiques opposées des prophètes Amos et Jonas, à la justice distributive qui conduit tout naturellement au concept bien français d’égalité des chances

On rencontre Jean-Paul Sartre et Albert Camus, Moses Mendelssohn et Martin Buber, Thomas Hobbes, John Locke, Emmanuel Kant, John Rawls, Simon Doubnov ou encore Horace Kallen.

La question du judaïsme en diaspora conduit tout naturellement à celle du communautarisme avec, en toile de fond, le modèle républicain français et la laïcité.

Le dernier chapitre, intitulé « Une interprétation culturelle des textes de la tradition juive » est entièrement consacré au thème annoncé dans le titre.

Un travail érudit. Intéressant.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Le Bord de l’Eau. Août 2017. 176 pages. 17 €.

 

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