Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - De la discrimination positive, de Éric Keslassy

27 Octobre 2017 | 104 vue(s)
Catégorie(s) :
France

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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De la discrimination positive, de Éric Keslassy*

Sociologue et enseignant, Eric Keslassy est un spécialiste reconnu d’un sujet particulièrement délicat, la « discrimination positive », ce que les Américains nomment « affirmative action ».

En 2004, nous avions recensé la première édition de son ouvrage « De la discrimination positive » (1). Dans cette deuxième édition, il reprend les thèmes qui lui sont chers.

Á la question de plus en plus soulevée dans notre pays : « Faut-il avantager certaines catégories de la population française pour permettre une véritable égalité des chances ? », Keslassy répond positivement mais à condition que cette discrimination ne se fasse pas sur la base d’un caractère inné comme la couleur de peau, le sexe, l’ethnie ou encore la religion. Il convient, dit-il, d’opter pour un « traitement différentiel et préférentiel  fondé sur des critères sociaux économiques ».

A l’heure où la question de la modulation de l’ISF est à l’ordre du jour, l’auteur nous rappelle que la voie juste est que les détenteurs des revenus les plus élevés renoncent  à certaines aides tout en acceptant de continuer à contribuer plus que les autres.

Deux textes originaux complètent l’ouvrage : « Egalité des opportunités et pluralité visible » écrit avec Najat Vallaud-Belkacem (2009) et « La République à l’épreuve du communautarisme » (2011).

Dans l’étude écrite avec le concours de l’ancienne ministre, les auteurs considèrent qu’il existe un vrai risque dans notre pays que certains tentent de faire de la reconnaissance de la diversité non plus une promesse mais un tombeau pour les valeurs républicaines. Opposés pour des raisons philosophiques aux quotas ethniques, ils optent pour un concept de « pluralité visible » plutôt que pour celui de « diversité » et considèrent que pour aller vers une égalité des opportunités à l’école et au travail, il convient de combattre les inégalités à la racine. Sur ces questions essentielles pour l’avenir du pays la droite est globalement opportuniste tandis que la gauche est globalement en retard.

Par ailleurs, il faut « donner des couleurs aux médias » et au monde politique.

Enfin, dans une dernière partie, Eric Keslassy se penche sur la tentation communautariste qui s’est fortement révélée avec la question du voile islamique. Eric Keslassy estime que ce phénomène « occupe indiscutablement un espace médiatique exagéré à l’aune de son épaisseur réelle dans la société ». Assiste-t-on à l’épuisement d’une certaine conception de la Nation ? Pour Keslassy, « il est possible d’atténuer les crispations identitaires en développant une politique de l’équité ». Intéressant.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Bréal. Octobre 2016. 238 pages. 7,90 euro

(1) Editions Bréal, 2004 . Voir la Newsletter du CRIF en date du 27 septembre 2004.

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