Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Contre Israël ? Comment l’antisionisme est devenu le nouvel antisémitisme, par Albert Naccache

25 Novembre 2020 | 231 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Pages

Antisémitisme

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Pages

Israël
Portrait de Marc Lévy
Blog du Crif - Une leçon de vie
|
17 Février 2021
Catégorie : Israël, Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

Pages

Opinion

Pages

Contre Israël ? Comment l’antisionisme est devenu le nouvel antisémitisme, par Albert Naccache (*)

 

Albert Naccache a des talents incontestables d’archiviste. Au fil des jours et de ses lectures, de la presse comme des ouvrages spécialisés, il note, il découpe, il classe les documents. Cela lui permet, comme on le constate dans les livres qu’il soumet régulièrement à notre réflexion, de citer de manière régulière et systématique ses sources. Sa nouvelle production ne fait pas exception à cette règle qu’il s’est imposée.

Le thème de sa nouvelle publication est tout à fait d’actualité, à savoir : l’antisionisme est-il la forme nouvelle de l’antisémitisme. La réponse de l’auteur est sans ambages : oui, mille fois oui.

On s’en souvient, le 16 juillet 2017, lors de la commémoration du 75ème anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv’, le président de la République, Emmanuel Macron, avait qualifié l’antisionisme de « forme réinventée de l’antisémitisme ».

Deux ans plus tard, le 20 février 2019, au dîner du CRIF, Emmanuel Macron déclarait vouloir mettre en œuvre la « définition de l’antisémitisme de l’IHRA » afin de « préciser et raffermir les pratiques de nos forces de l’ordre, de nos magistrats, de nos enseignants, de leur permettre de mieux lutter contre ceux qui cachent derrière le rejet d’Israël la négation même de l’existence d’Israël ».

L’IHRA, « International Holocaust Remembrance Alliance », « Alliance Internationale pour le souvenir de la Shoah », avait, en 2016 et dans le sillage de l’EUMC, « European Monitoring Centre on Racism and Xenophobia », « Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes », adopté une Définition de Travail qui considérait notamment comme antisémite « le ciblage de l’État d’Israël conçu comme une communauté juive ».

Enfin, le 3 décembre 2019, l’Assemblée nationale adopte la « Résolution Maillard », du nom du député LREM, Sylvain Maillard, qui reprend la définition de l’IHRH. Cette résolution, juridiquement non contraignante, mais moralement lourde de sens, a été adoptée par 154 voix pour, 72 contre et 43 abstentions sur un total de 577 députés. On notera que les groupes Socialiste, La France Insoumise et Gauche Démocrate et Républicaine ont, unanimement voté contre.

Peu avant et immédiatement après le vote, c’est le tollé chez les ennemis traditionnel de l’État juif. Les « intellectuels juifs antisionistes » sont en première ligne. Parmi eux : Jean-Christophe Attias, Rony Brauman, Zeev Sternhell ou encore Dominique Vidal. 39 associations dont l’AFPS, Association France Palestine Solidarité montent sur leurs grands chevaux et s’insurgent contre l’adoption de la Résolution Maillard. On note les signatures de Pascal Boniface, Sylvain Cypel, Alain Gresh, Shlomo Sand, Leila Shahid, Michel Tubiana et des dizaines d’autres personnes. Libération publie une Tribune des 400 parmi lesquels : Jean-Luc Godard et Eyal Sivan. 

Albert Naccache, dans son étude magistrale, distingue entre l’antisémitisme d’extrême-droite, l’antisémitisme d’extrême-gauche et l’antisémitisme musulman et islamiste. Et, pour ce qui est de l’antisionisme, quatre catégories sont examinées : chrétien, de gauche, juif et arabo-musulman. Fidèlement reproduites, les déclarations de certains prélats arabo-musulmans sont tout simplement écoeurantes, utilisant les poncifs les plus éculés : Jésus le Palestinien, les Juifs déicides, Israël pays de la haine et de l’apartheid… À vomir !!!

Les ennemis d’Israël, les organisations palestiniennes et leurs soutiens dont  le BDS, ont mis au point une stratégie en 5 étapes que l’auteur détaille avec précision : Désinformer, Double standard 2P-2M (Deux poids, deux mesures), Diaboliser, Délégitimer, Détruire. Les « 5D » de l’horreur ! Les antisionistes ne reculent devant rien allant jusqu’à affirmer que « Les Juifs ont conçu le nouveau coronavirus comme une arme biologique » ou encore « Les Juifs ont fabriqué le virus pour profiter de l’effondrement des marchés par le biais de délits d’initiés ».

Israël est sans cesse comparé aux Nazis et Gaza à Auschwitz. On croit rêver !

Parmi les élucubrations des antisionistes, celle qui nie toute légitimité historique et religieuse à Israël, affirmant que le Temple n’a jamais existé et que Jérusalem est une ville arabe. A ce propos, une précision intéressante est donnée quant au nom que les Palestiniens donnent à la capitale de l’Etat juif : Al Quds. On apprend que les premiers musulmans utilisaient, pour désigner Jérusalem, l’expression « Bayt Al-Maqdis », de l’hébreu « Beit A Miqdach », le Temple Saint. Et c’est ce Maqdis qui a donné Quds !!!

Dans l’étude d’Albert Naccache, le Crif est très souvent cité et donné en exemple.

Un travail tout simplement monumental.

À découvrir et à lire toutes affaires cessantes.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Les Unpertinents. Août 2020. 356 pages. 24 €.