Blog du Crif/D-Day - Le bruit des criquets

06 Juin 2019 | 122 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Actualité

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Gad Weil est le Président du MJLF (Mouvement juif libéral de France).

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

Portrait de Gil Taïeb
Blog du Crif - Hors Normes
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18 Octobre 2019
Catégorie : Actualité

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Opinion

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En 2003, j'ai 12 ans, mes parents nous emmènent, mon frère et moi, en Normandie, pour visiter les plages du Débarquement. Comme ils en ont l'habitude, ils ont préparé plusieurs activités autour du thème de ce voyage. Parmi elles, le film Le jour le plus long, réalisé en 1962 par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck.

"Oh non ! Pas encore un film en noir et blanc !" Je nous entends encore, assis sur la banquette arrière de la voiture familiale, râlant et critiquant le choix du film. Un film de 3 heures, que nous regarderons en deux parties, tous absolument fascinés par les images de ces soldats aussi candides que courageux qui s'élancent dans la Manche, à l'aube du jour le plus long.

Je me souviens d'une image du film en particulier. On y voyait un commando de jeunes soldats, blottis les uns contre les autres sur les côtés des navires de guerre. Aucun des soldats ne parle. Certains se regardent, d'autres embrassent les photos abîmées d'une mère ou d'une épouse. C'est probablement la première fois que je vois des hommes qui s'apprêtent à combattre. Des hommes qui s'apprêtent à mourir. 

Quelques scènes plus tard, mon frère et moi découvrons les fameux criquets, mécanisme de reconnaissance utilisé par l'une des unités de parachutistes des forces alliées. Le lendemain, en visite au Mémorial de Caen, nos parents nous font chacun cadeau d'un de ces petits objets. Pendant la visite du Mémorial, un guide nous demande si nous savons à quoi servaient ces criquets. "A se reconnaître", répond-on fièrement ! Et le guide de préciser que la technique, quoi que bien pensée, s'était avérée dangereuse pour certains soldats, piégés par le bruit des mitraillettes allemandes, un bruit tout à fait similaire à celui de leurs criquets. 

Jusqu'à ce jour, mon frère et moi les avons précieusement conservés.

Notre séjour en Normandie s'est poursuivi par la découverte de la plage Omaha Beach, jonchée de quelques restes des "asperges de Rommel", ces pieux de bois longs de 5 mètres plantés sur les côtes françaises pour empêcher l'avancée des troupes alliées. Figée au milieu de cette immensité, secouée par le bruit et la force du vent, j'observe la mer. Je repense à ces jeunes soldats, malmenés par des flots peu cléments, et rongés par le peur.

Sur la route du retour, nous traversons des villages normands, à quelques kilomètres des plages du Débarquement. J'imagine les Alliés, recroquevillés sur leurs armes et écrasés par le poids de leur équipement, fouler le sol français, guettant l'occupant nazi et bientôt, libérer la France. 

Comme un clin d'oeil à l'Histoire, je fais claquer mon criquet. Sans me regarder, mon frère fait claquer le sien. Deux coups. Notre signe de reconnaissance. 

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