Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Blog du Crif - Notre-Dame de Nice : Et Dieu dit : "Qu'as tu fait ?" (Gn 4)

30 Octobre 2020 | 417 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

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La semaine passée, lors d'une Conversation du Crif, une question a été posée au Père Christophe Le Sourt sur la réaction des catholiques face au terrorisme et reprenant l'exemple de l'assassinat atroce du Père Hamel.

Question légitime à laquelle l'homme d'église a répondu sans détour en citant le psaume 19 "Ensemble, debout, nous résistons". Ce qui signifie "Nous ne pouvons être autre chose que ce que nous sommes, nous catholiques, moi prêtre, je crois en la force de la prière et c'est ma seule arme".

C'est ainsi que nous avons bâti le dialogue entre Juifs et Chrétiens, en acceptant l'autre tel qu'il se définit, et non pas tel qu'on "aimerait" qu'il soit.

Hier matin, jeudi 29 octobre, vers 9h, à l'annonce qu'il "se passait quelque chose de grave vers la basilique de Nice" notre premier réflexe fut de contacter le Père Le Sourt.

Aujourd'hui, vendredi 30 octobre, nous connaissons les faits : un terroriste est entré dans la basilique à l'heure de la messe et a opéré son oeuvre démente de répandre la mort parmi ceux et celles qui s'ils sont à cette heure à la messe ne sont pas des croyants d'occasion mais bien de fervents catholiques qui débutent leur journée par cet exercice spirituel de rendre grâce à Dieu et de faire de chaque jour qui vient un jour meilleur. Et c'est dans ce moment d'intimité profonde que le terroriste, ce Cain post moderne, a égorgé, décapité, poignardé trois personnes. 

Le président du Crif Francis Kalifat a très tôt exprimé dans un tweet sa solidarité avec les Catholiques, appuyé par de nombreux messages de solidarité des délégations régionales du Crif.

De nombreuses autres déclarations de soutien émanant des Juifs de France ont suivi, notamment celle du Grand Rabbin Korsia qui n'a pas manqué d'emprunter un mot cher à la liturgie chrétienne, l'espérance en écrivant "C'est l'espérance qui a toujours fondé notre vision de la société, que ce soit grâce à nos textes religieux ou que ce soit par l'appel de la République."

Que disent ces manifestations qui vont au-delà de l'empathie ? Elles disent aux Catholiques que nous, Juifs, sommes malheureusement bien placés pour comprendre ce qui a frappé dans la Basilique de Nice. Ces messages leur disent que nous ne voulons pas qu'ils goûtent comme nous la saveur amère de la solitude. Souvenons-nous de celle qui nous a meurtri lorsque les premiers attentats ont touché le sol français et que la communauté nationale aveuglée n'a pas pris le sens de ce qui se tramait.

Cela, Jacqueline Cuche, la présidente de l'Amitié Judéo-chrétienne de France, n'a pas omis de le rappeler dans son communiqué où elle "remercie la communauté juive de France, elle même si souvent éprouvée". L'Eglise, elle, l'a répété à l'envi à chaque acte ou attentat antisémite : l'antisémitisme et la haine des Juifs ne sont pas compatibles avec la foi Chrétienne et sont une atteinte à Celui vers qui nous remettons notre être intime. Cette proximité est une des expressions de la Fraternité, qu'elle soit biblique ou républicaine ne change rien au sens du mot, ni à sa face sombre.  Face sombre car il y a de fausses fraternités, des fraternités d'opportunisme, des fraternités de détestation, des fraternités narcissiques, des fraternités pour plaire.

De ces fraternités-là, nous n'avons pas besoin. Celles et ceux qui sont engagés pour le dialogue savent très bien qu'il ne s'agit pas de se lover dans des termes enchanteurs et lyriques. Le dialogue ce n'est pas cette mauvaise littérature, c'est un chemin difficile, ce sont des rencontres insolites, et c'est surtout la confrontation volontaire à un univers fait d'autres constructions spirituelles et intellectuelles voire sensitives. C'est ce travail complexe qu'il faut mettre en exergue, ces longues années d'apprentissage qu'il faut vanter et qui sont le socle de tout.

Parce que nous avons appris à nous connaître, parce que nous avons appris à nous respecter sans condescendance, parce que nous avons mis en perspective nos différences théologiques parfois irréductibles, nous sommes en mesure aujourd'hui d'écrire comme me l'écrivait hier soir Frère Louis Marie, supérieur du monastère d'Abu Gosh près de Jérusalem : "C'est ensemble et par la force de notre rencontre que nous pouvons et devons vaincre cette barbarie"

Ceux qui veulent nous détruire doivent savoir que notre relation ne fait que se renforcer à chaque attaque et dans cette relation il n'y a qu'une valeur suprême : l'amour de la vie, ici et maintenant.

 

Stéphanie Dassa, Directrice de projets au Crif, en charge des activités de la commission du Crif des relations avec les Chrétiens, membre du Comité directeur de l'Amitié judéo-chrétienne de France