Blog du Crif - "Chichinette, ma vie d’espionne" : une espionne juive française pendant la Shoah

05 Novembre 2019 | 619 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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« Chichinette, ma vie d’espionne », le documentaire consacré à Marthe Hoffnung-Cohn, une espionne française juive pendant la Shoah.

 

Aujourd’hui, Marthe Hoffnung-Cohn a 99 ans.

Et son combat, entamé il y a près de 74 ans, n’est toujours pas terminé.

Samedi soir, à l’Espace Saint-Michel, à l’issue de la projection du film-documentaire « Chichinette, ma vie d’espionne », consacré à l’histoire de sa vie, elle était là : Marthe Hoffnung-Cohn, surnommée Chichinette.

Élégante, souriante, dynamique, attachante et drôle, elle était là, accompagnée de son dévoué mari le Major Cohn, pour nous raconter son histoire.

Ce petit bout de femme est en réalité une bien grande dame. En témoigne son incroyable destin, sa force et sa détermination de toujours.

Marthe est une battante, une Résistante !

Réalisé par Nicola Hens, ce documentaire nous emmène à la découverte de l’incroyable histoire de Chichinette : la femme juive française qui espionna les nazis pour le compte des français pendant la Shoah.

De Los Angeles à Paris, en passant par Londres, au fil de leurs nombreux témoignages à travers le monde, nous en apprenons plus.

Du passé au présent, de l’Histoire à leur quotidien, ce documentaire retrace un itinéraire, l’histoire d’une vie : « Chichinette, ma vie d’espionne ».

 

Née sous le nom de Marthe Hoffnung, le 13 avril 1920, à Metz, elle est issue d’une famille juive française.

Originaire de Lorraine, Marthe et sa famille sont rapidement touchées par la Guerre. Lors de l’évacuation des civils de France le long de la ligne Maginot au début de la guerre (1939-1940), ils sont contraints de fuir. Tous se réfugient à Poitiers.

Marthe, sa sœur Stéphanie et quelques membres de sa famille s’engagent alors dans la résistance. Ils aident les familles juives à traverser la frontière vers la Zone libre.

Mais après l’arrestation de Stéphanie en 1942, désormais en danger, Marthe organise la fuite de sa famille vers la Zone libre.

Grâce à de faux papiers sans le tampon « Juif », sa famille traverse de nuit la frontière et échappe ainsi à l’arrestation et à la déportation.

Marthe entame alors ses études d’infirmière à Marseille.

Elle n’oublie pas pour autant son combat de résistante.

Elle se voit refuser d'entrer dans la Résistance. Mais cette forte personnalité ne s’arrête pas là. Elle est courageuse, jeune et déterminée. Elle peut aider, elle peut se rendre utile. Elle le sait.

Alors, à la libération de Paris, Marthe Cohn s’engage dans l’armée française en tant qu’infirmière. Elle est assignée au poste d’assistante sociale dans le 151ème régiment d’infanterie.

C’est ainsi que, par le plus grand des hasards, l’Histoire la rattrape.

C’est ainsi que, il y a 74 ans, Marthe Hoffnung-Cohn intègre les services de renseignement français et se retrouve à espionner les Allemands pour le compte des français.

Femme, française et juive, elle risqua sa vie pour collecter les précieuses informations qui facilitèrent l'avancée des troupes françaises en Allemagne.  

Découvrez son histoire dans le documentaire de Nicola Hens : « Chichinette, ma vie d’espionne ».

 

Chichinette, Ma vie d'espionne
 

Le film est encore en salle en France, n'hésitez pas à aller le voir !