Blog du Crif - "Chichinette, ma vie d’espionne" : une espionne juive française pendant la Shoah

05 Novembre 2019 | 619 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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« Chichinette, ma vie d’espionne », le documentaire consacré à Marthe Hoffnung-Cohn, une espionne française juive pendant la Shoah.

 

Aujourd’hui, Marthe Hoffnung-Cohn a 99 ans.

Et son combat, entamé il y a près de 74 ans, n’est toujours pas terminé.

Samedi soir, à l’Espace Saint-Michel, à l’issue de la projection du film-documentaire « Chichinette, ma vie d’espionne », consacré à l’histoire de sa vie, elle était là : Marthe Hoffnung-Cohn, surnommée Chichinette.

Élégante, souriante, dynamique, attachante et drôle, elle était là, accompagnée de son dévoué mari le Major Cohn, pour nous raconter son histoire.

Ce petit bout de femme est en réalité une bien grande dame. En témoigne son incroyable destin, sa force et sa détermination de toujours.

Marthe est une battante, une Résistante !

Réalisé par Nicola Hens, ce documentaire nous emmène à la découverte de l’incroyable histoire de Chichinette : la femme juive française qui espionna les nazis pour le compte des français pendant la Shoah.

De Los Angeles à Paris, en passant par Londres, au fil de leurs nombreux témoignages à travers le monde, nous en apprenons plus.

Du passé au présent, de l’Histoire à leur quotidien, ce documentaire retrace un itinéraire, l’histoire d’une vie : « Chichinette, ma vie d’espionne ».

 

Née sous le nom de Marthe Hoffnung, le 13 avril 1920, à Metz, elle est issue d’une famille juive française.

Originaire de Lorraine, Marthe et sa famille sont rapidement touchées par la Guerre. Lors de l’évacuation des civils de France le long de la ligne Maginot au début de la guerre (1939-1940), ils sont contraints de fuir. Tous se réfugient à Poitiers.

Marthe, sa sœur Stéphanie et quelques membres de sa famille s’engagent alors dans la résistance. Ils aident les familles juives à traverser la frontière vers la Zone libre.

Mais après l’arrestation de Stéphanie en 1942, désormais en danger, Marthe organise la fuite de sa famille vers la Zone libre.

Grâce à de faux papiers sans le tampon « Juif », sa famille traverse de nuit la frontière et échappe ainsi à l’arrestation et à la déportation.

Marthe entame alors ses études d’infirmière à Marseille.

Elle n’oublie pas pour autant son combat de résistante.

Elle se voit refuser d'entrer dans la Résistance. Mais cette forte personnalité ne s’arrête pas là. Elle est courageuse, jeune et déterminée. Elle peut aider, elle peut se rendre utile. Elle le sait.

Alors, à la libération de Paris, Marthe Cohn s’engage dans l’armée française en tant qu’infirmière. Elle est assignée au poste d’assistante sociale dans le 151ème régiment d’infanterie.

C’est ainsi que, par le plus grand des hasards, l’Histoire la rattrape.

C’est ainsi que, il y a 74 ans, Marthe Hoffnung-Cohn intègre les services de renseignement français et se retrouve à espionner les Allemands pour le compte des français.

Femme, française et juive, elle risqua sa vie pour collecter les précieuses informations qui facilitèrent l'avancée des troupes françaises en Allemagne.  

Découvrez son histoire dans le documentaire de Nicola Hens : « Chichinette, ma vie d’espionne ».

 

Chichinette, Ma vie d'espionne
 

Le film est encore en salle en France, n'hésitez pas à aller le voir !