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« Sacrifice (Burning Bush) », la première fiction produite par HBO en Europe est un coup de maître. D'abord, question "timing", l'effet est saisissant : en nous ramenant quarante cinq ans en arrière, aux tristes heures de l'invasion soviétique en Tchécoslovaquie, on ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec la situation géopolitique actuelle, sur l'ours russe qui s'est réveillé. Ensuite cette minisérie est aussi ambitieuse que réussie. Elle nous emporte dans un grand souffle, grande fresque historique d'une révolution de velours, poignante, bouleversante, couronnée de onze "lions" - nos Césars. Sa diffusion à la télévision en 2013 fut un événement, "un choc émotionnel pour de nombreux Tchèques", dit Agnieszk Holland.
"Toute proportions gardées, c'est comme à la sortie des premiers films sur l'Holocauste. Il y avait une réticence des survivants à parler de leur expérience. Ceux qui m'ont contactée pour réaliser Sacrifice sentaient un besoin viscéral de libérer cette parole pour que la société puisse avancer. J'ai d'ailleurs été très suprise que ce scénario m'ait été proposé par de jeunes étudiants. Le combat de Jan Palach avait été oublié par les générations nées dans les années 70 et après. Depuis la révolution de velours, les Tchèques préféraient le rire ou l'oubli. Leur fictions sur l'époque étaient rares et souvent amusées, façon Good Bye Lenin !"… Lire la suite.
Source :http://www.huffingtonpost.fr/sandrine-cohen/serie-sacrifice-arte_b_5022178.html?utm_hp_ref=medias