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Publié le 27 Septembre 2024

Retour sur le colloque : « Les Juifs dans la République : révélateur des crises du pacte républicain ? »

Pour la seconde année consécutive, le Crif a célébré l’évènement fondateur qu’est le décret d’émancipation des Juifs de France, promulgué le 27 septembre 1791 par l’Assemblée Constituante, en organisant au Sénat un colloque sur le thème « Les Juifs dans la République : révélateurs des crises du pacte républicain ? », jeudi 26 septembre 2024.
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Publié le 26 Septembre 2024

Le Crif en action - UNGA79 : Le Crif en déplacement à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies

« Les antisémites utilisent la mémoire des Juifs morts pour attaquer les Juifs vivants » a déclaré le Président du Crif lundi soir, lors d'un événement organisé par la France, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.
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Publié le 24 Septembre 2024

Lettre aux élus #3 - Juifs de France : « Fous de la République » ?

Découvrez la nouvelle publication du Crif. La lettre aux élus du Crif apporte une information factuelle et précise aux décideurs publics sur des sujets d’actualité en rapport avec les causes défendues par le Crif (lutte contre l’antisémitisme, mémoire, défense des valeurs républicaines…).
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Publié le 24 Septembre 2024

Agenda - Dîner caritatif de soutien aux enfants malades et déplacés de l’hôpital Rambam

Face à l’urgence humanitaire des enfants malades de l’hôpital Rambam de Haïfa depuis le 7 Octobre, la Maison Itshak Rabin, association membre du Crif, les Amis Français de l’Hôpital Rambam (Afhora) et Brit Am s’unissent pour organiser une soirée de solidarité le lundi 30 septembre 2024 à 19h30 à Paris, et soutenir ces familles dont la vie a été fortement perturbée.
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Publié le 24 Septembre 2024

Amis du Crif – Gérard Larcher sera l'invité des Amis du Crif le 14 octobre

Lundi 14 octobre 2024, les Amis du Crif auront le plaisir de recevoir Gérard Larcher, Président du Sénat, pour une conférence.
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Publié le 24 Septembre 2024

Les Amis du Crif ont reçu Raphaël Enthoven, « Il faut apprendre à vivre avec [l’antisémitisme]. Ce n’est pas un moment provisoire. C’est un écosystème qui s’installe. »

Jeudi 19 septembre 2024, le philosophe Raphaël Enthoven était l’invité des Amis du Crif pour une conférence animée par Tristane Banon, journaliste, romancière et essayiste.
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Publié le 23 Septembre 2024

Communiqué – Grenoble accueille dans les locaux municipaux une association soutien de groupes terroristes

Le Crif Grenoble-Dauphiné a publié un communiqué le 20 septembre 2024 suite au prêt par la mairie de locaux municipaux à l’association Samidoun Paris Banlieue, association interdite en Allemagne, contre laquelle une enquête pour apologie du terrorisme a été lancée. La question de sa dissolution est également régulièrement posée, tant à l’échelle nationale qu’européenne.
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Publié le 23 Septembre 2024

L'entretien du Crif – Frédéric Encel analyse « le fléau » de l’islamisme global et les opérations contre le Hezbollah

Géopolitologue, essayiste, chargé d’enseignement à Sciences Po, Frédéric Encel organisait le week-end dernier la 9ème édition des Rencontres géopolitiques de Trouville sur le thème « Le pouvoir et les femmes », où intervenaient une cinquantaine d’experts et de personnalités de haut niveau. Auteur de nombreux ouvrages, dont « Les voies de la puissance. Penser la géopolitique au XXIème siècle » (éd. Odile Jacob, 2023), il nous explique ici en quoi la place reconnue aux femmes constitue « une boussole fiable » pour définir la nature des régimes, avant d’évoquer l’Iran et, en réponse aux questions de Jean-Philippe Moinet, les raisons et les effets de la spectaculaire « opération bippers » et le niveau d’affaiblissement du Hezbollah et de sa milice armée. Au Nord d’Israël, nous dit-il, « la situation reste celle d’une logique de guerre, la confrontation peut être brutale mais elle n’est pas entrée dans une phase d’escalade et de mobilisation maximale ». Entretien.
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Publié le 23 Septembre 2024

Le brief du Crif – Le Hezbollah : ennemi du Liban, d’Israël et de la paix

À la suite des explosions coordonnées de bippeurs appartenant à des membres du Hezbollah, et aux réactions internationales mais également de la France qui a « affirmé [sa] solidarité […] avec le Liban », le Président du Crif a rappelé vendredi 20 septembre 2024 sur X (ex-Twitter) que « le Hezbollah est une organisation terroriste ». « Le Hezbollah est l’ennemi à la fois du Liban et d’Israël. C’est l’ennemi de la paix ». « Tout ce qui affaiblit le Hezbollah libère les Libanais. »
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Publié le 23 Septembre 2024

Le brief du Crif – Retour sur une résolution honteuse à l’ONU

Mercredi 18 septembre 2024, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution violemment hostile à Israël. Cette résolution, votée par la France, tente notamment d’imposer un embargo sur les armes et ainsi priver Israël des moyens de se défendre.
Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Saada : l’antisionisme doit être combattu par égard pour les valeurs françaises

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21 Juillet 2009
Daniel Saada, a occupé à l’Ambassade d’Israël plusieurs fonctions au cours de ces deux dernières années : il a assuré l’intérim du Ministre plénipotentiaire et dirigé le service politique. Il a coordonné la visite d’Etat du président Peres en mars 2008, puis accompagné l’organisation des festivités du 60ème Anniversaire organisées au Trocadéro à Paris en mai 2008. Ces derniers mois, il a assuré la direction du Service d’Information. Avant son retour en Israël, il dresse un bilan de son séjour parisien.

André Nadjar au CRIF : La laïcité en perte de vitesse

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21 Juillet 2009
André Nadjar, Vous venez d'être élu président du BBF. Cette organisation est l'une des associations juives les plus anciennes du monde. Que comptez-vous faire pour qu'elle réponde à la modernité du XXIème siècle ?

Quatre regards croisés sur une situation explosive et une tyrannie stalinienne : la Corée du Nord !

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17 Juillet 2009
Avec les réponses de Jean-Michel Quillardet, Fabien Taieb, Jacky Mamou, Jacques Jacubert.

Sept Regards croisés sur une tragédie et une honte : une personne sur six dans le monde souffre de la faim !

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16 Juillet 2009
Avec les réponses de Pierre Shapira, Jean-Philippe Moinet, Gaston Kelman, Arié Bensemhoun, Raphaël Draï, Dinah Azoulay, Laurent Duguet.

Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences-Po Paris : «Je crois qu'avec l'épisode dramatique de ce mois de juin, on va désormais en Iran à l'affrontement…»

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26 Juin 2009
Question : Dans la crise iranienne, qu’est-ce qui sépare Moussavi et Ahmadinejad ?

Réponse : la forme seulement. Les deux hommes sont des apparatchiks de la république islamique, Moussavi l'étant même plus et depuis plus longtemps ! Mais, parfois un changement de forme implique - ou laisse permettre du moins - un changement de fond. Qu’on se souvienne, toute proposition gardée et en dépit d'un contexte fort différent, d'un Gorbatchev en Union soviétique.

Question : Mohammed Khatami a bénéficié de l’appui d’Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, lui-même ancien président de la république (1989-1997). Il semble aujourd'hui être une cible pour l'actuel régime. Pourquoi?

Réponse : Parce que c'est un pragmatique. Rafsandjani est prêt à discuter avec les Russes et les occidentaux, car il comprend les rapports de force, et il sait qu'il vaut mieux obtenir des avantages technologiques (nucléaire civil), diplomatiques (rôle au détroit d’Ormuz, en Afghanistan…) et économiques (fin des sanctions) considérables et renoncer à une course au nucléaire militaire qui risque d'apporter ni l'un ni l'autre en cas de guerre.

Question : L’affrontement Moussavi-Ahmadinejad a débouché sur une lutte entre le guide, Ali Khamenei et la seule personnalité susceptible, au sein des institutions, de s’élever contre lui, l’ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani. Quelle est la position d'Ali Khamenei ?

Réponse : En fait, la position qu'il n'a jamais quittée : celle du plus rigoriste et fanatique gardien du temple et du dogme. Or en principe, cette posture est discrète au sein de la république islamique. Son intervention massive et décisive dans l'arène, en l'espèce en faveur d'une gigantesque tricherie électorale, est sans précédent. En même temps, elle le décrédibilise, y comprit au sein des instances religieuses, et fait par contrecoup d'Ahmadinejad un véritable pantin.

Question : Que traduit la crise actuelle?

Réponse : Une crispation du régime. Souvent la révolution dévore ses propres enfants, en commençant par les plus modérés, ou en l'occurrence les moins fanatiques d'entre eux. Puis tombe le régime tout entier, un jour ou l'autre. Le problème pour les voisins et le monde, c'est que pendant ce temps les centrifugeuses tournent... les Etats-Unis, Israël, les états arabes sunnites, ne peuvent se permettre d'attendre la chute du régime pour agir contre la menace nucléaire, qu'Ahmadinejad brandira dans les toutes prochaines années. J’ai toujours dit qu'il fallait attendre le scrutin du 12 juin car il illustrerait la volonté du guide suprême. Hélas, elle est claire aujourd'hui. Je crois qu'avec l'épisode dramatique de ce mois de juin, on va désormais à l'affrontement...

Michel Taubmann, journaliste, rédacteur en chef du Meilleur du Monde : «Nous sommes tous des démocrates iraniens !»

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26 Juin 2009
La revue Le Meilleur des mondes et la Confédération étudiante organisent le lundi 29 juin à 18 heures (mairie du 13ème arrondissement de Paris - 1, place d'Italie) un grand colloque : « Iran, le choix démocratique », avec le soutien du CRIF, parmi de nombreuses autres organisations et personnalités, et avec la présence d’Akbar Atri, leader du mouvement étudiant en 1999 et 2003, fondateur de l’organisation étudiante pour la démocratie et les droits de l’homme ; Ladan Boroumand, directrice de la Fondation pour la promotion des droits de l’homme et de la démocratie en Iran ; Chahla Chafiq, sociologue et féministe ; Chahdortt Djavan, écrivain et féministe ; Setâre Enayatzadeh, universitaire ; Prince Reza Pahlavi ; Mohsen Sazegara, fondateur des Gardiens de la Révolution, puis animateur du mouvement réformateur jusqu’en 2003 (1). Qu’attendez-vous de ce colloque ?
Réponse : Je crois qu’il est très important que pour la première fois depuis la révolution islamique, les anciens adversaires ou leurs enfants, je pense notamment à Mohsen Sazegara qui, en 1979, jeune étudiant révolutionnaire, était au côté de Khomeiny, à Neauphle-le-Château et à Reza Pahlavi, fils du Shah d’Iran, chassé du pouvoir par la Révolution islamique. Mohsen Sazegara a été l’un des fondateurs des Gardiens de la Révolution, terrible organisation politico-militaire, qui est encore aujourd’hui, l’un des derniers soutiens du régime.
Reza Pahlavi, lui, se consacre depuis trente ans, seul et sans moyen, car il est abandonné de tous, à instaurer la démocratie dans son pays. Chacun de son côté, Mohsen Sazegara et Reza Pahlavi, ont fait un bout du chemin, ont connu des remises en question et des souffrances. Mohsen Sazegara après avoir occupé de hautes fonctions dans la République Islamique est devenu un leader du mouvement réformateur. Il l’a payé de plusieurs mois de prison, et de tortures physiques et morales. Ces deux hommes se retrouvent aujourd’hui pour soutenir la révolte du peuple iranien et ils sont tous les deux à la fois pour la démocratie et la laïcité. On peut en dire autant de tous les Iraniens qui seront à la tribune. Je pense notamment aux femmes comme Chahdortt Djavan, Chahla Chafiq et Ladan Boroumand, qui, en tant que femmes, furent les premières victimes de l’obscurantisme religieux.

La situation en Iran est grave. Que traduit la crise actuelle ? Peut-on parler de situation prérévolutionnaire ?
Réponse : Cette situation n’est absolument pas surprenante pour ceux qui, comme moi, suivent les événements en Iran, depuis plusieurs années. Nous avons tous relevé un décalage croissant entre une société civile aspirant à la démocratie et l’assouplissement à la disparition des contraintes religieuses imposées par le système.
Je vous rappelle que le livre d’entretiens que j’ai publié avec Reza Pahlavi s’appelle « L’heure du choix », (Ed. Denoël, février 2009, 17 euros), ce qui signifiait clairement que pour lui, la question de la démocratie se posait à court terme pour l’Iran. Ce titre a suscité beaucoup de sarcasmes à l’époque. Il y a encore quelques semaines, des observateurs vantaient la solidité du régime iranien et louaient ses capacités à organiser des élections démocratiques. Ce qui est clair, c’est que nous sommes confrontés à deux crises. La première oppose une grande partie de la société iranienne au pouvoir en place et la deuxième est interne au pouvoir. La jonction entre une partie de l’appareil religieux, politique et militaire et les protestataires entrainera à terme une crise qui débouchera non pas sur une réforme mais sur un dépassement de la République islamique. Il est très significatif d’ailleurs de constater qu’un homme comme Moussavi, ancien Premier ministre de Khamenei et de Khomeiny (entre 1981 et 89) dans la période la plus répressive du régime se trouve aujourd’hui emporté bien loin de ses intentions initiales dans un affrontement avec le régime dont il est issu.

La jeune Neda, qui a été tuée d’une balle en pleine poitrine et dont le film de sa mort fait le tour du monde sur le web, est-elle devenue le symbole même de la résistance en Iran ?
Réponse : Les images terribles de ce carnage, de cet acharnement brutal et inhumain sur cette jeune fille symbolise la réalité de la République islamique. Dans le livre que je publie très bientôt chez Denoël (« Histoire secrète de la révolution iranienne »), avec mon ami l’intellectuel iranien Ramin Parhan, nous montrons avec des documents inédits que dès le premier jour, la révolution islamique s’est distinguée par sa brutalité, sa cruauté, et la haine de tous ceux qui était différent et notamment les femmes. Ce fut une révolution contre les femmes et il est assez malheureusement logique que cette révolution qui a commencé contre les femmes se termine par le massacre d’une jeune femme sans défense. Toutefois, le symbole de la nouvelle révolution démocratique dont nous voyons les prémices actuellement, ce sont ces beaux visages de femmes iraniennes, qui enlèvent leur voile et droit dans les yeux défient les Ayatollahs obscurantistes et leurs miliciens barbares. Ce sont ces visages de femmes dévoilées iraniennes qui sont aujourd’hui non seulement l’espoir de l’Iran mais l’espoir de toux ceux qui pensent -à l’encontre des partisans de la guerre des civilisations- que les valeurs de la déclaration de 1948 des Droits de l’Homme, que l’égalité des hommes et des femmes, que la séparation du politique et du religieux, ne sont pas les produits de l’impérialisme occidental, mais sont les valeurs de l’Humanité toute entière.

Propos recueillis par Marc Knobel

Photo (Michel Taubmann) : D.R.

Note :
1) Pour des raisons de place et de sécurité: Inscription obligatoire à cette adresse email avant le 26 juin: m.taubmann@free.fr

Michel Taubmann est également l’auteur de « La bombe et le Coran, une bibliographie de Mahmoud Ahmadinejad », Ed. du moment, 2008, 19 euros 95.

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