Le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a remplacé le comité d'assistance aux juifs créé pendant la guerre de 39-45. Ses missions principales sont la lutte contre l'antisémitisme, la solidarité envers Israël et la préservation de la mémoire de la Shoah. Yad Vashem est un mémorial de la Shoah, élevé en Israël en hommage à tous ceux qui ont sauvé des Juifs pendant la guerre. L'association Yad Vashem a pour mission de les recenser afin qu'ils reçoivent la médaille des Justes et un certificat honorifique. Leurs noms sont inscrits sur le Mur d'honneur du Jardin des Justes, à Yad Vashem.
Quels sont les critères de recensement des Justes ?
Les dossiers permettant d'établir la reconnaissance d'un Juste doivent réunir des faits probants d'aide à des juifs menacés de mort ou de déportation, et des témoignages concordants. Il faut aussi démontrer qu'en apportant cette aide la personne risquait sa vie, sa sécurité et sa liberté personnelle, et n'avait recherché en contrepartie aucune récompense ou compensation matérielle.
Quel est votre rôle de délégué régional ?
J'ouvre des dossiers pour l'attribution de médailles des Justes, mais mon rôle est aussi pédagogique. J'interviens notamment auprès des jeunes pour expliquer que des gens ont eu un comportement épouvantable, y compris au plus haut niveau des États, mais que d'autres ont sauvé des Juifs. Il faut savoir que c'est en France qu'il y a eu le plus de Juifs sauvés.
François Gugenheim, délégué régional de Yad Vashem et du CRIF, a animé, vendredi 19 novembre 2010, un débat sur les Justes dans le cadre du festival du film de Guerre, à Guer (Bretagne).
Article publié vendredi 19 novembre 2010 dans Ouest France
Photo : D.R.