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Publié le 4 Septembre 2015

L’enfant mort: l’émotion stigmatise l’absence de politique (européenne et française)

L’émotion ne fait évidemment pas une politique. Néanmoins…

Par Jean-Philippe Moinet, Directeur de la Revue Civique, publié dans la Revue Civique le 3 septembre 2015 
L’émotion ne fait évidemment pas une politique, ni l’instant de « saisissement » citoyen une action forte et durable à l’échelle de l’Union Européenne et de 28 Etats. Néanmoins…
La question est désormais posée en terme très crue, par cette scène de mort qui a été l’image ayant le plus circulé dans le monde Twitter ce jour (3/09/15) : le corps inerte du petit enfant syrien, mort sur une plage turque, va-t-il enfin réveiller les consciences européennes, françaises en particulier, qui semblaient comme anesthésiées par les effets mortifères des vagues national-populistes à relents xénophobes qui ont déferlé sur notre Continent, en France en particulier ?
Sans verser dans l’angélisme, qui est parfois l’allié objectif des pires cynismes nationalistes toujours prompts (comme en Hongrie) à dresser des barricades aussi scandaleuses que stupides, un débat et surtout une action publique dignes et précises  vont-ils enfin, par cette image insupportable, permettre aux autorités européennes de sensibilités diverses voire opposées de prendre les mesures concertées, qui s’imposent à l’évidence depuis de longs mois ?
-Pour accueillir les réfugiés, ces boats people qui fuient en masse le djihadisme proche-oriental qui s’étend, qui fuient la guerre et la terreur que ce fanatisme aveugle sème partout où il prend racine.
-Pour établir des règles adaptées en ces circonstances historiques, applicables à la fois à l’échelle de l’Union européenne dans un esprit de solidarité entre les Etats-membres, tous concernés, et au niveau de chaque Nation... Lire l'intégralité.