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Face à l'État Islamique, la coalition internationale a-t-elle besoin des forces de Bachar al-Assad, notamment de ses troupes au sol ?
Le problème n'est pas tant de savoir si nous avons besoin de Bachar al-Assad, mais si nous souhaitons vraiment l'inclure dans la Coalition internationale.
À mon sens, la position française est la plus cohérente à cet égard ; l'an passé le dictateur syrien s'était livré à des crimes contre l'humanité en usant de gaz neurotoxiques contre sa population civile, après déjà trois ans d'une répression inouïe.
Aujourd'hui, le même Assad joue le rôle de rempart contre un État islamique qui, comble du cynisme, a été directement ou indirectement soutenu par lui ! Politiquement, demander au despote damascène son appui au sol reviendrait à se déjuger gravement et à conforter la plus odieuse des manœuvres.
La Syrie a déjà prouvé la valeur de son armée, pourrait-elle être efficace si elle était déployée en appui des frappes occidentales et arabes ?
Certes, l'armée syrienne est robuste, mais il convient de ne pas la surestimer non plus ; après tout, c'est surtout des civils qu'elle a tués ces quatre dernières années, et, face aux combattants armés, elle a été et demeure puissamment soutenue par le Hezbollah libanais et les Gardiens de la révolution (Pasdaran) iraniens. Or, en matière de répression, les uns et les autres s'y connaissent !... Lire la suite.