Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du Président du Crif à la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers

09 August 2024 | 82 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Dov Maimon's picture
Paradoxes de la politique israëlienne
|
09 November 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
Le dialogue renoué
|
29 July 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Pages

Actualité

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

Pages

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mesdames et messieurs,

Mesdames et messieurs les victimes et familles de victimes,

Comme tous les quartiers juifs à travers le monde, le Marais regorge d’Histoire, de culture, de vie. Comme tous les quartiers juifs à travers le monde, il porte aussi les stigmates des tragédies qui l’ont déchiré.

Il est 13h15 le 9 août 1982 quand les assassins surgissent, font exploser une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg et abattent de sang-froid, des clients, des serveurs, des passants...

Jo Goldenberg, symbole de la rue des Rosiers.
La rue des Rosiers, cœur battant du Marais.
La rue des Rosiers, une ruelle à l’échelle de l’urbanisme de Paris mais une immense avenue dans la Mémoire et l’Histoire des Juifs de France comme de tous les Parisiens. Des lieux qui, en plus des douleurs léguées à chaque coin de rue par l’Histoire de la Shoah, portent depuis 42 ans la meurtrissure de ce qui est en 1982 l’attentat le plus meurtrier jamais commis à Paris.

Pourtant longtemps, trop longtemps, notre conscience nationale a occulté cet attentat : comme si pour tant de nos concitoyens la France avait été le théâtre d’un attentat qui ne la concernait pas. Comme s’il s’agissait d’un attentat commis EN France, mais pas d’un attentat commis CONTRE la France. Comme s’il n’avait pas touché toute la France parce qu’il avait visé des Juifs ou présumés comme tels.

Je veux le redire avec force : l’attentat de la rue des Rosiers a été un attentat antisémite qui a frappé la France tout entière, parce que face au terrorisme et à l’antisémitisme la République doit être indivisible.

Comme lors de l’attentat de la rue Copernic 2 ans auparavant, nous le savons, des victimes n’étaient pas juives. Mais il n’y a pas besoin d’être juif pour être victime d’un attentat antisémite. L’acte antisémite ne se définit pas par l’identité des victimes, mais bien par la motivation antisémite de ses auteurs.

Merci donc doublement à chacun d’entre vous d’être là ce matin : par votre présence, vous rendez bien entendu hommage aux victimes et à leurs familles. Mais vous démontrez aussi que ce jour-là, c’est bien la France tout entière qui a été blessée.

Et au-delà de la France, la présence de victimes étrangères, en l’occurrence américaine, rappelle que ce qui touche une démocratie touche l’ensemble des démocraties de par le monde,  car ce sont précisément les idéaux universels qui unissent la France, les Etats-Unis et tout le monde libre qui sont visés.

Monsieur le Second Gentleman, merci de votre présence ce matin à nos côtés, qui démontre l’engagement permanent des Etats-Unis contre l’antisémitisme partout dans le monde. En tant que Français, en tant que Juif, je sais ce que ma liberté doit dans l’Histoire à l’engagement des Etats-Unis.

***

 

Chers amis,

Pour que l’attentat de la rue des Rosiers trouve pleinement sa place dans notre conscience nationale, il faut aussi qu’avance le chemin de la justice et de la vérité. 42 après les faits, l’absence d’un procès est une entrave au deuil pour les familles et à la reconstruction pour les blessés.

Comment expliquer que la justice n’ait pas encore été rendue ? Comment accepter que 3 des 4 suspects, vivant actuellement en Jordanie et dans les territoires palestiniens, n’aient toujours pas été extradés vers la France ? Nous ne nous résignerons jamais à voir le terrorisme triompher sur la justice.

Peut-être d’ailleurs que ce procès permettrait d’apporter un éclairage supplémentaire à la question la plus fondamentale : d’où venait cette haine qui a visé ici un symbole des Juifs de France ?

Cet antisémitisme, disons-le avec lucidité, prenait alors directement sa source au Proche-Orient. Sous prétexte d’hostilité à l'Etat d’Israël et de refus de son droit à l’existence, des criminels du groupe terroriste d’Abu Nidal ont considéré les Juifs en France comme une cible légitime.

Ce qu’on nommait alors pudiquement « terrorisme international » pour ne pas dire « terrorisme palestinien », ne faisait que renouveler l’un des gestes antisémites classiques : celui de l’essentialisation.

***

 

Chers amis, ne pensons pas que ces raccourcis sont réservés à l’Histoire et regardons les visages de l’antisémitisme contemporain en face. Depuis le 7 octobre, au lieu de rencontrer une vague d’empathie, les Juifs doivent au contraire affronter un antisémitisme décomplexé et galvanisé. Dans notre pays comme dans tant d’autres, jamais depuis qu’ils sont décomptés, il n’y eu autant d’actes antisémites, que depuis le 7 octobre.

La haine d’Israël est aujourd’hui le carburant universel de la haine des Juifs. Aux esprits sceptiques, je le demande : avons-nous réellement besoin d’autres preuves pour démontrer le lien qui unit l’antisionisme à l’antisémitisme ?

Après le 7 octobre, certains ont refusé de condamner l’attaque du Hamas, comme d’autres il y a 42 ans trouvaient des justifications géopolitiques au terrorisme. Certains dans l’arène politique en France ont condamné le 7 octobre à demi-mots, avec détours ou au conditionnel, refusant de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Nous n’oublions pas.

Merci cher Gérald Darmanin, chère Anne Hidalgo, pour votre engagement sans faille et votre détermination dans le combat contre l’antisémitisme. Merci, au cœur de ces Jeux Olympiques si réussis et qui font tant de bien à notre pays, d’avoir pris le temps d’être là ce matin.

En 1982 comme aujourd’hui, il n’y a pas de complaisance possible avec le terrorisme. Ne pas le dénoncer aujourd’hui, où qu’il se trouve, c’est lui permettre demain de continuer à frapper.

Puissions-nous ensemble entendre les leçons de l’attentat de la rue des Rosiers.

 

Yonathan Arfi, Président du Crif