Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Qui-vive, par Valérie Zenatti

25 June 2024 | 63 vue(s)
Catégorie(s) :
Opinion

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Qui-vive, par Valérie Zenatti (*)

 

Mathilde Karsenti, Mama pour les intimes, est enseignante, professeur d’histoire-géographie. Entourée de son compagnon, Julien et de sa fille, Lola, elle devrait avoir tout pour être heureuse. Mais ça n’est pas le cas. Mathilde, qui exècre Donald Trump et la famille Le Pen, est mal dans sa peau. Elle est insomniaque et a perdu le sens du toucher.

Heureusement qu’il y a les tubes de Leonard Cohen pour lui remonter le moral. Mathilde est la petite fille de François Karsenti, dit Fraji, né le 1er juillet 1924 au Kef, en Tunisie, marié le 19 septembre 1943 à Tunis à Mathilde Ayad, dite Maïssa. Un grand père qui quittera sa terre natale pour rejoindre la France le 30 juin 1968, pays dont il obtiendra la nationalité en 1981 et où il exercera la profession de manutentionnaire dans le Sentier puis à Rungis. À la mort de Fraji, Mathilde découvrira un étonnant cahier où son grand-père évoque sa passion pour la musique et la pratique du violon.

Désorientée, Mathilde décide de quitter la France et, sans indiquer à ses proches sa destination, elle s’envole pour Israël. Tel Aviv, Jérusalem, Netanya, Capharnaüm ou Kfar Nahum, le « village de la consolation », Cana, Nazareth, Gaza, les territoires palestiniens, Jéricho… Elle retrouve d’une certaine manière Leonard Cohen qui donna un concert mémorable en Terre Sainte et qui est omniprésent dans ce livre. Mathilde se crée de nouveaux amis : Ofek de l’association Makam, Raphy et son chien dénommé Louis, la très accueillante Edna, Constance Kahn, metteur en scène qui s’intéresse de près aux travaux de Flavius Josèphe et à sa guerre des Juifs finalement toujours actuelle.

On assiste à une représentation théâtrale mouvementée qui tourne au drame, mais tout est bien qui finit bien. Une lecture qui nécessite de rester sur le qui-vive.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions de l’Olivier, janvier 2024, 176 pages, 19,50 €.

 

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