Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Habiter son nom. Une histoire française, par Céline Masson

28 September 2022 | 107 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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LES STADES ET LE DATA
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25 May 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

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LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

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Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Habiter son nom. Une histoire française, par Céline Masson, avec Alexandre Beider (*)

 

C’est un fait : il n’est jamais aisé en France de changer de patronyme. On considère généralement qu’un nom de famille, c’est pour la vie. Cela dit, on peut comprendre que certaines personnes, affublées malencontreusement de noms pour le moins désagréables, soient tentés de tout faire pour en changer. Une personne qui se nomme Legros, Lenain ou, plus délicat, Moncul voire Con, peut avoir envie de modifier son patronyme. Longtemps la loi ne l’a pas permis.

Les Juifs de France, pourtant présents dans le pays depuis des siècles, n’ont pas, pendant longtemps, pratiqué le système des noms et prénoms tel que nous le connaissons. Conformément à un usage ancien, la formule en vigueur était plutôt du type : David, fils de Samuel ou Joseph fils de Benjamin. Ce qui, parfois était simplifié en David Samuel et Joseph Benjamin. C’est Napoléon qui, le 20 juillet 1808, par le biais d’un décret, a obligé les Juifs de France à avoir un patronyme en bonne et due forme. L’article 1er  de ce décret stipulait : « Ceux des sujets de notre Empire qui suivent le culte hébraïque et qui, jusqu’à présent, n’ont pas eu de nom de famille et de prénom fixe, seront tenus d’en adopter dans les trois mois de la publication de notre présent décret, et d’en faire la déclaration par-devant l’officier de l’état civil de la commune où ils sont domiciliés ».

En 1808, on compte 77 000 Juifs au sein de l’Empire. L’historien Philippe Sagnac les classe en quatre catégories : 1. le groupe portugais et avignonnais, 2. le groupe italien, 3. le groupe allemand, 4. le groupe parisien.

Si certains Juifs n’ont pas de difficultés, par le biais d’une légère modification, à se mettre en conformité avec la loi- c’est le cas, par exemple de Jacob Cerf qui devient Julien Lecerf-, la chose est plus difficile avec des patronymes à consonance étrangère, notamment germanique. Dans ce cas, c’est à une véritable traduction qui s’opère  ou, à défaut, une transformation : Schwarz va donner Lenoir et Finkelstein, Finquet. Un cas d’école est celui de l’écrivain Viennois Hans Mayer qui devint Jean Amery, simple anagramme de l’original.

Je précise que le phénomène n’est pas exclusif du judaïsme ashkénaze. On le retrouve également dans le monde séfarade où, par exemple, Taïeb a donné Taillet et Raccah, Raccat.

C’est le phénomène inverse qui va l’objet de l’ouvrage de Céline Masson et Alexandre Beider. Celui de personnes désirant reprendre leur nom d’origine. Une procédure désormais possible depuis quelques années. Cela n’est  parfois pas accepté par des membres de la famille et on assiste au phénomène étonnant de gens portant des patronymes différents dans la même sphère familiale.

Onze cas sont examinés dans ce livre. Cinq de Pologne : FUKS, KRAVITZCH, POJZMAN, SZAJEWICZ et WITTENBERG, deux de Roumanie : KOHN et LEBOVICI, deux d’Alsace-Lorraine : LEVY et WEILL , un d’Autriche : LANDESMANN et un de BIELORUSSIE : RUBINSTEIN.

Fuks était devenu Forest, Kravitzch, Ravot, Pojzman, Pontay, Szajewicz, Sajet, Wittenberg, Durand, Kohn, Ronnet, Lebovici, Lebeau, Lévy, Laurent, Weill, Didier, Landesman, Bouché et Rubinstein, Rimbaud.

Tout est désormais « rentré dans l’ordre ». Des témoignages très émouvant. Un livre édifiant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. 2020. 160 pages. 24 €. Préface de Nathalie Heinich. Postface de  Jean-Marie Dreyfus