Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - Fleckfieber ! L'épidémie de typhus qui a servit de prétexte aux nazis pour établir le ghetto de Varsovie

04 February 2022 | 466 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

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Très rapidement après l’occupation de la Pologne, les autorités nazies ont fallacieusement accusé les Juifs d’être des vecteurs de maladies infectieuses dangereuses, voire mortelles et en particulier du typhus, susceptibles de contaminer les soldats allemands mais aussi la population polonaise.

La propagande nazie  a largement véhiculé ce mensonge en l’expliquant par un soit disant manque  d’hygiène chez les Juifs. Cela a donné lieu à une gigantesque campagne de d’affiches dans les rues de Varsovie qui représentait un Juif à la barbe grouillante de poux avec un slogan  « Juifs, poux, typhus ». En assimilant les Juifs à des poux, les autorités allemandes encourageaient leur rejet et leur stigmatisation tout en suggérant leur élimination.  Hans Frank, Gouverneur général de la Pologne occupée , a d’ailleurs déclaré le  19 décembre 1940 : « À vrai dire, en un an, je ne pouvais pas supprimer tous les poux ni tous les Juifs. Mais on y arrivera avec le temps […]. Il n’est pas nécessaire non plus que nous accomplissions tout en une seule année, ni tout d’emblée car qu’auraient donc à faire ceux qui viendront après nous ? ».

Il convient de souligner le rôle très important du service de santé de l’Inland (département des Affaires intérieures), et en particulier du  docteur Wilhelm Hagen, dans la diffusion de ce mensonge. Ce dernier a réalisé un soit disant travail de recherche médical qui a établi que les Polonais présentaient une susceptibilité accrue de contracter  la tuberculose contrairement aux Juifs qui étaient selon lui plutôt prédisposés  au typhus..  Son travail a constitué une caution pseudo-médicale essentielle à la mise en place d’une ghettoïsation considéré comme une « mesure de santé publique ».

Progressivement, il a été instillé l’idée selon laquelle l’établissement d’un ghetto à Varsovie était nécessaire pour protéger les soldats allemands de plus en plus nombreux en  Pologne en prévision d’une invasion de l’URSS mais aussi la population polonaise environnante. Les autorités nazis ont ainsi  exigé du Judenrat la  construction d’un mur pour délimiter le quartier de quarantaine afin d’isoler les Juifs de Varsovie le  27 mars 1940.

Toutefois, l’histoire du ghetto de Varsovie a véritablement commencé le 12 octobre 1940, lorsque les autorités nazies ont donné l’ordre d’enfermer dans un périmètre d’environ 300 hectares (8 % de la superficie de la ville, soit le tiers du bois de Vincennes), 381 000 Juifs (environ 30 % des habitants de Varsovie). Elle s’est terminée très exactement 948 jours plus tard, le 16 mai avec l’extermination des derniers résistants et le dynamitage de la grande synagogue Tlomackie, élément majeur du patrimoine de ce qui avait été la plus grande métropole juive du monde après New York.

Les médecins de l’Inland ont cherché à se faire oublier après la Guerre. Le docteur Wilhelm Hagen a poursuivi une brillante carrière sans être inquiété. Il  a été chargé de cours à l’université de Munich en 1948 puis à partir de 1949, il a assuré la direction de la revue médicale Der öffentliche Gesundheitsdienst. Il est devenu président du bureau fédéral de la Santé. Il a assuré un enseignement des maladies infectieuses à l’université de Bonn à partir de 1952. Hagen est mort tranquillement et sereinement  le 29 mars 1982 en laissant pour ses proches, ses collègues médecins et ses étudiants le souvenir d’un praticien d’une excellente réputation

Pour en savoir plus : Les 946 jours du Ghetto de Varsovie. Edition Liana Levi. 2018

Bruno Halioua

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