Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Dimanche, nous étions des milliers à nous rassembler !

26 April 2021 | 79 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bruno Halioua nous parle avec émotion de Milo Adoner.

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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

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Au lendemain de la mobilisation pour Sarah Halimi j’aimerais tout d’abord féliciter chacune et chacun de ceux qui se sont déplacés et mobilisés tant à Paris que dans de nombreuses villes de France et dans le monde entier.

Cette mobilisation citoyenne est un baromètre et l’expression de ce choc incompréhensible et insupportable faisant suite au déni de justice dans ce qui est appelé l’affaire Sarah Halimi.

Par trois reprises, nous avons été choqués et sonnés par les décisions de justice.

A chaque fois, nous encaissions les conclusions sans y croire. Deux fois nous nous sommes dit : «  la justice française ne peut couvrir ce crime ! » et nous attendions sagement, peut être trop !

Surtout après la reconnaissance du caractère antisémite de ce crime monstrueux de Sarah, nous étions persuadés qu’un procès allait s’ouvrir.

Simplement pour que le criminel antisémite réponde non seulement de son crime mais plus largement pour que lumière soit faite face aux nombreuses questions restées sans réponses.

Oui nous avons attendu mais en vain puisque la décision rendue le 14 avril par la cour de cassation nous a privé de notre aspiration à la justice. Le peuple français qui aurait dû juger en son âme et conscience lors d’un juste procès aux assises, à été mis à l’écart, privé de parole et par là insulté.

C’est pour cela que dimanche, nous étions des dizaines de milliers de toutes origines, de toutes confessions et de toutes convictions politiques à nous rassembler.

Un rassemblement de citoyens qui représentaient d’autres centaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont voulu dire non à cette confiscation de notre liberté et à notre aspiration légitime à ce que la justice nous protège tous.

Nous gardons l’espoir suite aux engagements pris par le Président de la République demandant à ce qu’une loi soit votée car « si la loi d’aujourd’hui permet à Traoré d’échapper à un jugement il faut changer la loi »  et nous espérons que cette loi s’appellera loi Sarah Halimi. Nous devons rester vigilants afin de ne jamais oublier Sarah comme toutes les victimes de la haine antisémite et du terrorisme islamique qui a encore frappé la semaine dernière, enlevant la vie à cette mère de famille Stéphanie M, fonctionnaire de Police au commissariat de Rambouillet. Un rassemblement qui a posé des questions, un rassemblement qui n’est pas la fin d’une mobilisation mais le réveil d’une opinion et d’une aspiration citoyenne à ne jamais admettre l’inadmissible.

Sarah Halimi, après avoir été tuée trois fois, une fois par Traoré, une fois par la juge d’instruction et certains de ses experts, et une troisième fois par la cour de cassation, vivra à travers chacun de nous et à travers toutes les vies qui seront sauvées grâce à la loi qui portera je l’espère son nom.

Gil Taïeb