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Publié le 6 janvier sur le site de i24news
Les délégations étaient composées de 15 responsables irakiens, sunnites et chiites, dont certains sont considérés comme des "personnalités influentes" du pays.
Ils ont rencontré des universitaires israéliens, visité le mémorial de la Shoah de Yad Vashem à Jérusalem, et ont surtout rencontré des représentants du gouvernement israélien.
Les voyages, considérés comme des visites non-officielles, ont été effectués dans le plus grand secret afin d'éviter de contrarier le voisin iranien qui exerce une grande influence en Irak depuis la mort de Saddam Hussein, et surtout depuis la chute du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Selon Hadashot, les voyages avaient une portée essentiellement "socioculturelle", et incluaient notamment des réunions avec des organisations en charge du patrimoine juif irakien.
La chaîne a indiqué que l'objectif de ses rencontres était "de construire l'infrastructure nécessaire pour les relations futures" entre l'Irak et Israël.
La dernière visite aurait eu lieu le mois dernier.
Selon le reportage, malgré l'hostilité générale dans la région à l'égard de l'État juif, la population irakienne "est relativement favorable" à Israël, ce qui a contribué à la réussite des récentes visites.
En mai dernier, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a lancé une page Facebook spécialement dédiée à la promotion des liens avec l’Irak.
Des diplomates à Jérusalem ont déclaré que la page en langue arabe servirait d’"ambassade numérique" au pays déchiré par la guerre.
Ces derniers mois, Israël avait redoublé d'efforts pour créer des liens avec le pays, affirmant que les Irakiens étaient intéressés par l'établissement de liens avec l'État juif.
L'Irak est en guerre avec Israël et soutient fermement le boycott de l'Etat hébreu lancé par la Ligue arabe. Ses passeports ne sont pas par ailleurs valables pour se rendre en Israël.
Déchiré par des années de violences depuis l'invasion américaine de 2003, l'Irak connaît un chômage et une pauvreté endémique, particulièrement dans le sud.
De son côté, Israël est engagé dans des processus d'ouverture avec certains Etats du Golfe, notamment Oman et les Emirats arabes unis, pour contrer l'Iran et tenter de progresser dans la voie d'une normalisation diplomatique.