Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - Israël 70, 7 clés pour comprendre, de Martine Gozlan

26 September 2018 | 163 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël
Marc Lévy's picture
Blog du Crif - Une leçon de vie
|
17 February 2021
Catégorie : Israël, Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

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Opinion

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Israël 70, 7 clés pour comprendre*, de Martine Gozlan

La commémoration des 70 ans d’existence de l’Etat d’Israël moderne a inspiré, en France et ailleurs, de nombreux auteurs. Grand reporter et rédactrice en chef de l’hebdomadaire Marianne, Martine Gozlan a choisi comme angle d’approche sept clés qui sont autant de pistes de réflexion.

1/ « Une mémoire qui dérange ». C’est un fait avéré et reconnu : le peuple juif, est, par essence, le peuple de la mémoire. Le « Zakhor ! » , « Souviens-toi ! » est un socle vital immuable depuis des millénaires. Et l’idée sioniste n’est rien d’autre que la mise en pratique de cette force qui aura été une hantise. La Shoah hier et le danger iranien aujourd’hui s’ils sont obsessionnels en Israël, c’est aussi du fait de la prégnance de la mémoire : « Israël est la seule nation pour laquelle on évoque l’hypothèse d’une disparition ». Fondateur du sionisme socialiste, Berl Katznelson, murmurait sur son lit de mort : « Je meurs convaincu de l’éternité du peuple juif ». Martine Gozlan conclut en affirmant que « La mémoire d’Israël reste à la fois son cauchemar et son salut ».

2/ « L’immigration, un rêve en mouvement ». L’idée sioniste, c’est le rassemblement des exilés. Le « Kibboutz Galouyot ». Pour que le peuple juif soit majoritaire sur sa terre ancestrale retrouvée, il fallait convaincre les Juifs du monde entier de rejoindre Israël. L’auteur nous conte l’épopée des Juifs éthiopiens transposés du Gondar à Tel Aviv lors d’opérations miraculeuses, celle des Juifs d’Afrique du Nord, au début mal accueillis, celle, gigantesque, un million de personnes, des Juifs russes ou encore celle, plus modeste, mais en accroissement constant, des Juifs de France. « L’alya, de Paris à Londres, Kiev ou New York, reste donc un rêve en mouvement ».

3/ « Une démographie qui bascule ». Huit cent mille lors de la création de l’Etat juif, les Israéliens sont aujourd’hui près de neuf millions : 75% de Juifs et 21% d’Arabes. Si la menace démographique est pour les Juifs israéliens une véritable épée de Damoclès, on constate un véritable boom démographique juif. Sergio Della Pergola constate : « La fertilité des Juifs en Israël est la plus élevée des pays développés ». Cela tient au fait que chez les Juifs « Harédim », les religieux, le taux de natalité est de l’ordre de 6,9 enfants par femme alors qu’il n’est que de 3,4 chez les Arabes israéliens et de 3,1 chez les Palestiniens de Judée et de Samarie ( 4,7 à Gaza !).

4/ « Bonne et mauvaise foi ».  Si les pères fondateurs de l’Etat juif moderne étaient plutôt laïcs, force est de constater qu’aujourd’hui, la pratique religieuse juive est en plein essor. Alors, « la foi en Israël est-elle bâtisseuse ou destructrice ? ». On constate, en tous cas, que les femmes juives revendiquent, contre les rabbins, le droit de prier au Kotel et de porter le talith. Un combat qui semble porter ses fruits avec, récemment, les travaux de dégagement d’un espace mixte devant le Mur.

5/ « Tsahal, l’anti-tribale ». Martine Gozlan nous rappelle les exploits de Tsahal, l’armée d’Israël, « miroir du pays » qui se veut hautement morale comme en témoigne la douloureuse affaire du soldat Elor Azaria.

6/ « La recherche, l’ADN du défi ». Dans les domaines scientifiques, notamment médicaux, Israël est à la pointe du progrès. Le professeur Uri Nir, inventeur de l’Emizil ( médicament ainsi nommé en souvenir de ses parentes, Emilie et Zilli, assassinées par les nazis), pense vaincre le cancer dès 2020 ! Avec l’ophtalmologue Yossi Mandel, les prothèses rétiniennes révolutionnent la vie des non-voyants. Du labo aux start-up en passant par la désalinisation de l’eau de mer Israël est passé maître dans la technologie du futur et se déclare prêt à partager son savoir avec ses voisins palestiniens et arabes.

7/ « Un optimisme existentiel ». En 2018, selon un « Hit-Parade du Bonheur » établi par l’ONU, Israël figure au 11ème rang sur 156 pays (La France est 31ème). Malgré l’acharnement arabe et international, les jalousies et les contestations, Israël vit et vit bien.

« Cet optimisme existentiel est la plus sûre réponse à toutes les menaces ». Am Israël Haï !!

Un très beau livre.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions de L’Archipel. Mai 2018. 160 pages. 16 €.