Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?
Il est difficile – si ce n’est impossible – de définir précisément ce qu’est l’humour juif. Chacun en a sa propre vision, et surtout, aucune définition ne pourrait être réellement exhaustive tant le sujet est complexe par sa grandeur.
L’humour juif. Ou l’art de l’autodérision.
On entend par humour la distinction entre ce qui est drôle de ce qui ne l’est pas. C’est par cette distinction que l’humour juif se différencie. Car il n’a pas nécessairement vocation à faire rire. Il est en réalité une véritable philosophie à lui seul. Encore faut-il adhérer (et surtout comprendre) au second degré. Mais il faut avouer que lorsqu’on y adhère, on ressent ce petit sentiment d’appartenance à un groupe*.
Certains qualifieront l’humour juif de défensif, d’autres d’« antidote à la rancœur » ou encore de « révolte supérieure de l'esprit ».
En travaillant sur les stéréotypes juifs ou l’attitude des non-juifs envers eux à travers les époques, l’humour juif a en tout cas l’honneur et le mérite d’être universel. Et surtout, il a cette capacité de considérer les réalités qui l’entourent.
J’ai le sentiment que l’humour juif se caractérise peu à peu comme un véritable état d’esprit voire un courant de pensée. Quand il est utilisé à bon escient et à juste dose, il parvient à couvrir l’être juif dans toute sa complexité et sa singularité.
Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?
*La pyramide des besoins selon Maslow
Par Johana Tuil