Le boycott des produits israéliens, cette étoile jaune économique

11 June 2015 | 622 vue(s)
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France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

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INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

 

Ils sont quelquefois une vingtaine à arpenter les rayons de quelques magasins, tout en brayant et quelquefois en hurlant. Mais, où vont-ils donc -d'un pas si alerte et avec une si grande assurance- qu'à vingt, qu'à trente (peut-être), ils envahissent et occupent ainsi les allées des magasins ? En fait, ils n'ont qu'une (seule) obsession: les voilà en quête de produits estampillés "made in Israël".

"Made in Juif?"

De quoi s'agit-il au juste? Tombé en désuétude, au milieu des années 1990, avec les grandes et belles espérances accompagnant le processus d'Oslo, le boycottage des produits israéliens renaît de ses cendres, en 2002. Mais, à la différence de celui qui fut pratiqué obstinément par la Ligue arabe depuis le début des années 1950, le mouvement semble toucher en 2003 le monde universitaire et scientifique qui avait été jusque-là relativement préservé. C'est ainsi qu'en France comme en Grande-Bretagne circulent des appels au "moratoire culturel et scientifique" des institutions et des universitaires israéliens. Par ailleurs, les associations pro palestiniennes tentent d'animer dès l'année 2002 les différentes mobilisations pour le boycottage d'Israël.

Le résultat auquel se proposent d'aboutir les partisans du boycott est simple: qu'Israël soit identifié à un régime d'apartheid, la discrimination juridique à l'endroit des noirs étant transposée en une discrimination également condamnable à l'endroit des palestiniens. Ce faisant, en assimilant Israël à un régime d'apartheid, ils tendent à banaliser l'idée qu'Israël serait un État éphémère, comme l'a été à l'époque l'Afrique du Sud blanche. Cet amalgame participe donc à la fois d'une grande confusion (conceptuelle), d'une malhonnêteté (intellectuelle) qui doit continuer d'être condamné, non seulement moralement, mais aussi juridiquement.

Ils disent qu'ils ont le droit de boycotter les produits israéliens. Ils mentent!

Ce qu'ils font (le boycottage) est passible des tribunaux car plusieurs délits ou contraventions sont constitués. Rappelons à cet égard que suite au boycott de nombreuses entreprises françaises, à la fin des années 70, le Législateur a adopté la loi n°77-574 dite loi "anti-boycottage" du 7 juin 1977 disposant que le boycott doit être considéré comme un acte discriminatoire de type économique.

Le Législateur français a ainsi édicté des sanctions pénales à l'égard de tout fonctionnaire (article 432-1 du Code Pénal) et en général, à l'égard de toute personne (articles 225-1 et 225-2 du Code Pénal) adoptant, dans l'ordre économique, des comportements inspirés par des considérations de type discriminatoire ou qui tendent à favoriser de tels comportements.

Ainsi, le boycott constitue-t-il depuis une infraction pénale au sens des articles Article 225-1 et suivants du Code Pénal, modifié par la Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 - art. 13 (Journal Officiel de la République Française, 24 mars 2006).

Ajoutons les points suivants:

1) Dans ces campagnes, l'amalgame commis entre Israël, les juifs et le capitalisme international a des consonances historiques trop fortes pour qu'on le laisse se développer en toute impunité.

2) De fait, le boycott des sociétés israéliennes est comme marqué d'une étoile jaune économique.

3) A l'abri du droit, les auteurs visent non seulement à dénier à Israël sa légitimité à exister en tant qu'Etat, ils excommunient Israël de la communauté des nations.

4) En somme, l'objet de cette campagne-propagande a pour but de réduire une nation, composée d'individus aux opinions et aux engagements aussi différents que ceux qui peuvent exister en France, en un unique ennemi désincarné et sans humanité.

5) Il s'agit donc d'une punition collective aberrante

6) Rappelons que la justice des hommes s'est construite sur ce principe de la responsabilité individuelle, qui est aujourd'hui un droit fondamental à valeur constitutionnel, consacré par la Déclaration des droits de l'homme et l'ensemble des conventions internationales. Or, ici, en prétendant combattre l'injustice par des moyens illégaux (le boycott), en mettant au banc de l'humanité l'ensemble des citoyens d'un pays, les propalestiniens ne font qu'encourager la haine et la violence à leur égard.

7) Par ailleurs, ils importent le conflit israélo-palestinien en France, alors que cette démarche -bien souvent- communautaire est extrêmement dangereuse et d'une absurdité sans nom. Bref, ce qu'ils font est totalement contre-productif et ne sert pas du tout les intérêts de la paix entre les israéliens et les palestiniens.

8) Les occasions de s'indigner ne manquent pourtant pas pour nos esprits blasés, bien nourris et seulement menacés par les... intempéries. Pourtant ces mêmes esprits, bardés de bonne conscience, privilégient un seul motif d'indignation : les méfaits supposés d'Israël. Le reste du monde peut crouler et crever.

9) Par ailleurs, dans cette logique manichéenne, les membres du BDS ne peuvent que dérouter, dégoûter et braquer les Israéliens et tous ceux qui militent et œuvrent durablement pour une réconciliation israélo-palestinienne et israélo-arabe. Prenons un exemple. Là se situe sans doute le paradoxe étonnant de la position défendue par les membres du BDS, lorsqu'ils veulent boycotter les films ou les écrivains israéliens. La plupart de ces auteurs et de ces cinéastes se trouvent être les meilleurs avocats de la cause palestinienne au sein de la société israélienne. Beaucoup d'entre eux sont les porte-parole de ceux qui, depuis des années, se battent pour la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël, certains appelants même à négocier avec le... Hamas.

Nous affirmons donc que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat: au lieu de porter la paix, ils portent l'intolérance et la haine.