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Rappelons pour mémoire : le 8 avril 1983, l’explosion d’une voiture piégée devant l’ambassade des États-Unis à Beyrouth, 61 morts et 120 blessés. Le 23 octobre 1983, explosions de deux voitures piégées dans les casernes des soldats français et américains à Beyrouth. 239 Marines et 74 parachutistes français sont tués et des dizaines d’autres blessés ! Le 17 mars 1992, l’explosion de l’ambassade d’Israël à Buenos Aires fait 29 victimes et plus de deux cents blessés. Et deux ans plus tard, toujours dans la capitale argentine, une nouvelle explosion contre le centre communautaire juif tuant 85 civils et blessant plus d’une centaine. Et enfin, sans évoquer l’attentat contre l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri par le Hezbollah, rappelons l’attentat meurtrier à Burgas, en Bulgarie, contre des touristes israéliens (6 morts et une trentaine de blessés).
Ces deux dernières années, le Hezbollah a planifié de nouveaux attentats et grâce à la vigilance des services de renseignements ils ont tous été déjoués.
Cette liste d’attentats n’est que partielle et pourtant certains pays européens, dont la France, hésitent toujours à désigner le Hezbollah « organisation terroriste ». Cette valse-hésitation dépasse largement l’entendement ! Toutes les questions juridiques ou politiques soulevées par les Européens ne sont que prétextes ! Voilà plus de trois décennies que le Hezbollah est une organisation terroriste « par excellence » et l’Europe fait la sourde oreille. Actuellement, seuls l’Amérique, l’Australie et Israël affirment sans ambages cette vérité toute simple. Cependant, les Pays-Bas ont agi seul dans ce sens et la Grande- Bretagne considère que seule « la branche militaire » du Hezbollah est terroriste. En février 2005, suite à l’attentat contre Rafic Hariri, le Parlement européen a voté une résolution indiquant qu’« une preuve claire existe sur les activités terroristes du Hezbollah ». Et pourtant, concernant l’attentat de Burgas, la France rejette une requête israélienne et refuse de voter au Parlement une résolution désignant le Hezbollah organisation terroriste.
Nous constatons donc que l’Union européenne demeure divisée sur une question si grave au moment même où la France combat au Mali contre des organisations terroristes. Pourquoi ne pas appeler un chat un chat et également le Hezbollah chiite libanais, financé et entraîné par l’Iran : « organisation terroriste » ? Pourquoi toujours distinguer la soit-disant branche politique de la branche militaire, ne s’agit-il pas de la même organisation, du même commandement militaire ? Comment ignorer le chaos en Syrie et les milliers de milices iraniennes soutenant le régime de Bechar Assad et installées à nos frontières ? Par sa position passive l’Europe a-t-elle réussi à réduire les attentats commis par des chiites en soutanes ? L’Union européenne a-t-elle évité de nouvelles prises d’otages ? A-t-elle réussi à arrêter les révolutions islamiques suite au « Printemps arabe » ? A-t-elle sauvegardé l’indépendance et la souveraineté du Liban ? La FINUL au Sud Liban a-t-elle joué un rôle efficace contre la contrebande d’armes et les missiles déposés sous leur nez dans les villages chiites ?
L’Europe devrait donc sortir de sa torpeur, changer de cap, et prendre une décision audacieuse et non mercantile. Le Hezbollah devrait être mis au ban des nations. Les banques européennes devraient geler tous les avoirs et tout financement iranien au Hezbollah, sinon c’est bien l’Europe qui deviendra la plaque tournante du terrorisme international, cette terreur religieuse aveugle et meurtrière orchestrée par « le Parti d’Allah » !