Tribune
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Publié le 31 Décembre 2013

Immonde !

Par Marc Knobel

 

L’homme porte un chapeau de paille, des lunettes noires et un tee short à l’effigie de Yasser Arafat, une inscription en arabe apparaît. Il s’est placé devant la porte d’entrée de l’école Ohr Torah de Toulouse. Quelqu’un se trouve sûrement face à lui, car il se fait photographier en faisant le signe de la quenelle, signe de ralliement par excellence de tous les antisémites haineux, hystériques, obsessionnels et obsédés de France et de Navarre. Le procureur Michel Valet a d'ailleurs ouvert une enquête «le jour même» où il a été informé de la présence de cette photo sur Internet, a-t-il déclaré. C'est la plainte d'une responsable de l'école Ohr Torah qui l'a alerté, a-t-il précisé. Le premier objectif de l'investigation sera d'identifier l'homme sur le cliché, les enquêteurs tâcheront ensuite d'établir les circonstances et les motivations de cet acte.

Immonde, le geste est immonde, il l’est d’autant plus devant cette école, car celle-ci n’est pas n’importe quelle école. Connue aujourd'hui sous le nom d’Ohr Torah, « Lumière de la Thora », elle se prénommait Ozar Hatorah.

 

Le 19 mars 2012, aux abords de 8 heures, un homme sur un scooter y avait dégainé un pistolet mitrailleur. Il pointa son arme en direction d'un professeur de l'établissement qui attendait à un arrêt de bus avec ses deux jeunes enfants. Le professeur tombe le premier sous les balles et ses deux enfants sont tués juste après. Le tueur commence alors à tirer sur tout ce qui est à sa portée et poursuit alors des enfants qui courraient se réfugier à l'intérieur de l'établissement. Au moment où le tueur rentre dans l'établissement, une petite fille se trouve à une dizaine de mètres de lui. Un élève de l'établissement se saisit de la petite fille et court la prenant avec lui. Le tueur les poursuit. Il attrape la petite fille par les cheveux, qui à ce moment-là lâche la main du jeune homme voulant la secourir, et l'abat à bout portant d'une balle dans la tête. Jonathan Sandler, ses deux enfants âgés de 4 et 5 ans, Arieh et Gabriel, ainsi que la petite Myriam Monsonégo, 7 ans ont été assassinés ce jour-là par le terroriste Mohamed Merah.

 

Globalement, le type qui est venu se faire photographier ainsi ne respecte rien, ni personne, ni les morts, ni les vivants. Il rend ainsi hommage à l'assassin.

 

Il est venu faire le signe de ralliement de toute cette canaille exaltée. Et si cette canaille -qui respire semble-t-il avec délice le relent des charniers et des crimes- fait aujourd’hui le signe de la quenelle, elle partira demain à l’assaut de la République si nous n'y prenons garde.