Tribune

Imagine-t-on le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, accueillant à Téhéran son homologue français, Nicolas Sarkozy, s’interroge l’Express du 20 mars 2008 ? A en croire Ali Ahani, ambassadeur de la République islamique dans l’Hexagone, le scénario n’est pas incongru, note l’hebdomadaire. « Pas facile, mais pas impossible », confie l’ambassadeur iranien à l’Express. Cestes, ce diplomate, qui a fait ses études à Lille, déplore « l’alignement » de l’Elysée sur les Etats-Unis, notamment sur le front nucléaire, au point d’estimer que Paris supplante désormais Londres au palmarès de l’atlantisme. Reste qu’à ses yeux, une telle visite ; dont il a évoqué l’hypothèse avec Jean-David Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, servirait les intérêts des deux pays, indique l’hebdomadaire.

L’agence russe d’information internationale rapporte que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a démenti mardi 18 mars 2008 l'intention présumée de Moscou de dédouaner l'Iran aux yeux de la communauté internationale qui l'enjoignait de stopper l'enrichissement de l'uranium.

Dans un entretien à Bloomberg TV, Henri Kissinger -l’une des deux fortes têtes du Council on Foreign Relations, (le centre des études stratégiques des Etats-Unis)- déclare que les USA devraient se préparer à négocier directement avec la République islamique d’Iran.

Selon les estimations du ministre iranien de l'intérieur, Mostafa Pour Mohammadi, se basant sur des résultats partiels, « Plus de 71% des sièges du Parlement ont été gagnés par les défenseurs des principes » de la révolution. Selon l’édition du 17 mars 2008 du Figaro, le courant « fondamentaliste », qui soutient le président Ahmadinejad, remporterait environ les deux tiers des sièges du Parlement, d'après des résultats partiels ­portant sur plus de la moitié des 290 circonscriptions. L'opposition réformatrice, dont un grand nombre de candidats avaient été disqualifiés par les organes de supervision du scrutin, subit quant à elle une défaite cuisante à Téhéran, où aucun de ses dirigeants n'a été élu vendredi au premier tour. Sur l'ensemble du pays, selon des sources diplomatiques, les réformateurs n'obtiendraient que 45 sièges, contre 120 au bloc conservateur. De nombreux ballottages sont favorables à ces derniers.

Dans une interview accordée au quotidien libanais « L’Orient-Le Jour » (17 mars 2008) au siège des Nations unies, B. Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, un poste-clé, affirme avec fermeté que « la chose la plus importante pour les Nations unies est la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban. Nous prenons très aux sérieux les résolutions de l’ONU ». Ce vétéran de la diplomatie, qui était depuis novembre 2004 ambassadeur des États-Unis en Indonésie, a également représenté son pays en tant qu’ambassadeur en Malaisie avant de devenir sous-secrétaire adjoint pour les Affaires européennes et eurasiennes au département d’État en septembre 2001. Ayant une connaissance approfondie du Moyen-Orient et du dossier libanais, B. Lynn Pascoe assure : « Nous voulons nous assurer que la souveraineté du Liban est bien respectée. »

La démission subite de l'amiral William Fallon, chef des forces états-uniennes au Moyen-Orient et en Asie centrale, a relancé les spéculations sur l'imminence d'une guerre contre l'Iran. Mais la Maison-Blanche a nié la rumeur, et l'analyste William Arkin, un critique de l'administration, est porté à la croire, rapporte le journaliste Jooneed Khan du quotidien canadien La Presse, le 13 mars.