Tribune
|
Publié le 17 Mars 2008

«L’Orient le jour» interroge le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU au sujet du transfert d’armes iraniennes et syriennes au Hezbollah

Dans une interview accordée au quotidien libanais « L’Orient-Le Jour » (17 mars 2008) au siège des Nations unies, B. Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, un poste-clé, affirme avec fermeté que « la chose la plus importante pour les Nations unies est la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban. Nous prenons très aux sérieux les résolutions de l’ONU ». Ce vétéran de la diplomatie, qui était depuis novembre 2004 ambassadeur des États-Unis en Indonésie, a également représenté son pays en tant qu’ambassadeur en Malaisie avant de devenir sous-secrétaire adjoint pour les Affaires européennes et eurasiennes au département d’État en septembre 2001. Ayant une connaissance approfondie du Moyen-Orient et du dossier libanais, B. Lynn Pascoe assure : « Nous voulons nous assurer que la souveraineté du Liban est bien respectée. »


Dans cet entretien, « L’Orient le jour » demande au secrétaire général adjoint s’il y a des allégations de transfert d’armes sophistiquées à partir de l’Iran et de la Syrie à travers la frontière syro-libanaise ? Et, si après les menaces récentes d’une guerre ouverte contre Israël proférées par le Hezbollah, le Liban se dirige vers une guerre ? B. Lynn Pascoe répond que « la question des armes est une question importante. » Mais, que l’ONU n’a « aucun moyen de renseignement indépendant en dehors de la Finul pour vérifier, mais nous entendons des déclarations des deux côtés, que nous essayons de reporter le mieux que nous pouvons. Nous avons mentionné que le Hezbollah a été capable de rebâtir sa capacité militaire. Nous l’avons exprimé ouvertement. Il est aussi important de noter que la (résolution) 1701 a très bien marché. Elle n’a pas été exécutée dans ses détails, mais nous pensons que dans l’ensemble elle a contribué positivement à la paix. La Finul a joué une part importante, et la coopération avec les forces armées libanaises a été très positive. Notre espoir et notre conviction sont que nous ne nous dirigeons pas vers la guerre. Nous voulons nous diriger plutôt vers la paix. »