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Publié le 16 Octobre 2024

Le brief du Crif - Réaction du Président du Crif sur les propos attribués au Président de la République sur la création de l’État d’Israël par l’ONU

Mardi 15 octobre 2024, selon des propos rapportés par des participants au Conseil des ministres, le Président de la République, Emmanuel Macron aurait estimé que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne devrait pas « s’affranchir des décisions de l’ONU », car ce serait une « décision de l’ONU » qui a « créé » l’État. Le président du Crif a réagi sur X (ex-Twitter) mardi soir, rappelant que « les propos attribués au Président de la République, s’ils sont confirmés, sont une faute à la fois historique et politique ».

Mardi soir, le président du Crif a réagi sur X (ex-Twitter) :

 

« Les propos attribués au Président de la République, s'ils sont confirmés, sont une faute à la fois historique et politique.

Laisser penser que la création de l'État d'Israël est le fruit d'une décision politique de l'ONU, c'est méconnaître à la fois l'histoire centenaire du sionisme, l'aspiration millénaire des Juifs au retour à Sion et le sacrifice de milliers d'entre eux pour établir l'État d’Israël.

À l'heure où l'antisémitisme se nourrit de l'antisionisme, ces propos renforcent dangereusement le camp de ceux qui contestent la légitimité du droit à l'existence d'Israël.

Dans la longue histoire menant à la création d'Israël, je préfère retenir le rôle joué par la France.

C'est à Paris, devant l'antisémitisme de l'Affaire Dreyfus, que Theodore Herzl écrit son livre « L'État des Juifs », dessinant les contours du mouvement sioniste.

C'est la France qui le 4 juin 1917 exprime dans la déclaration Cambon son soutien au projet de création d'un État juif.

C'est de Sète que part le 11 juillet 1947, avant toute décision de l'ONU, l'Exodus, chargé de rescapés des camps de la mort.

C'est la France qui accompagne les premiers pas militaires d'Israël pour se défendre face à ceux qui voulaient (déjà) le détruire.

La France et Israël ont eu et ont des différends diplomatiques entre alliés. Mais au-delà de ces propos regrettables, l'amitié entre la France et Israël continuera, je l'espère, à l’emporter. »