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Publié le 8 Décembre 2014

Je crains d’être l’idiot de la famille

Par Guy Konopnicki, publié dans Marianne le 4 décembre 2014

Guy Konopnicki est vexé. Très vexé même. Le récent fait-divers de Créteil le pousse en effet à devoir le reconnaître : "Je sais bien que ça ne se fait pas, mais je suis un juif sans fortune" !

 

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Publié le 8 Décembre 2014

Le drame de Créteil, la barbarie ordinaire et l'antisémitisme des banlieues

Par Elisabeth Levy et Gil Mihaly, publié dans Le Figaro le 6 décembre 2014

Le crime de Créteil ne suscite pas l'effroi parce que ses victimes sont juives, il suscite l'effroi parce qu'il est effroyable. La violence aveugle des violeurs n'a rien à voir avec la pauvreté, le chômage ou les discriminations - pour une fois, ces foutaises excusistes nous ont été épargnées -, et tout à voir avec l'incapacité radicale à l'empathie ou la compassion: elle est la négation même du monde commun. 

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Publié le 5 Décembre 2014

Les juifs et l'argent : "Il faut éduquer dès l'école. Après, c'est trop tard"

Par Julia Mourri, publié dans le Nouvel Observateur le 5 décembre 2014

La violente agression d'un couple juif à Créteil remet sur le devant de la scène l'antisémitisme présent depuis si longtemps dans la société. Le sociologue Michel Wieviorka nous explique pourquoi.

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Publié le 5 Décembre 2014

La formation du ghetto (antisémite)

Par Marc Knobel

Avec beaucoup de justesse, le sociologue Didier Lapeyronnie a montré dans  « La demande d’antisémitisme. Antisémitisme, racisme, exclusion sociale », Les études du CRIF, septembre 2005, Paris, 44 pages, que l’antisémitisme et son expression dans les quartiers populaires en France sont un phénomène « récent » : malgré une réalité sociale en bien des points tout à fait comparable du point de vue de l’exclusion subie, ils n’existaient pas jusqu’à la fin des années 1980. 

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Publié le 5 Décembre 2014

«Le drame de Créteil est une insulte à ce qu'est la France»

Par Jean-Marie Guenois, publié dans Le Figaro le 4 décembre 2014

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, réagit à la très violente agression lundi d'un couple de Créteil, visé en raison des origines juives du jeune homme.

LE FIGARO. - Comment réagissez-vous à l'agression de Créteil?

Haïm KORSIA. - Le côté horrible de cette agression est sa préméditation. Ce n'est pas un crime d'opportunité. Il a été pensé et réfléchi. Cet acte a été mûri à travers une haine profondément ancrée dans la longueur du temps. C'est donc un acte très lourd qui pose la question de la cohabitation dans un même espace de personnes différentes. C'est une insulte à ce qu'est la France! Il y a deux victimes mais c'est notre rêve collectif dans son ensemble qui est agressé et comme percuté.

 

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Publié le 3 Décembre 2014

Créteil : interpellations après un braquage et un viol au domicile d’un couple

Publié dans le Parisien le 2 décembre 2014

Deux hommes ont été interpellés à Créteil lundi 1er décembre 2014 en fin d’après-midi, après l’agression violente d’un couple à son domicile dans le quartier du port. 

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Publié le 2 Décembre 2014

Un diplomate arabe israélien prône un incroyable message d’espoir

Discours de Georges Deek, vice-ambassadeur d’Israël à Oslo. Traduit de l’anglais par Sr Isabelle Gelain (Georges Deek est un Arabe israélien, Chrétien orthodoxe), publié dans le Times of Israel le 24 novembre 2014

« Quand je me promène dans les rues de ma ville natale, Jaffa, je me souviens de l’année 1948.

Les allées de la Vieille Ville, les maisons du quartier d’Ajami, les filets de pêche au port – tout semble raconter différentes histoires sur l’année qui a changé ma cité d’autrefois.

 

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Publié le 2 Décembre 2014

Lettre ouverte aux Députés de l’Assemblée nationale : ne renoncez pas au dialogue !

Par Sacha Reingewirtz, Président de l'UEJF, publié dans le Times of Israel le 24 novembre 2014

« Mesdames, Messieurs les Députés,

Vous avez aujourd’hui débattu d’une résolution sur la « reconnaissance de l’État de Palestine », en prévision d’un vote ce mardi 2 décembre. 

Mesdames, Messieurs les Députés, cette résolution unilatérale n’est hélas, ni dans l’intérêt de la France, ni dans celui des Palestiniens, ni des Israéliens !

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Publié le 1 Décembre 2014

L’Ambassadeur d'Israël, Prosor s’adresse à l’Assemblée Générale de l’ONU

Discours traduit par Gilberte Jacaret de la région Nice Côte d’Azur du B’nai B’rith France, publié sur le site du B’nai B’rith France le 29 novembre 2014

« M. le Président,

Je représente, ici, devant le monde, et avec fierté, l’Etat d’Israël et le peuple juif. Je me tiens ici, droit devant vous, car je sais que la vérité et la moralité sont de mon côté. Et cependant, je sais qu’aujourd’hui, dans cette Assemblée, la vérité sera bafouée et la moralité écartée.

Le fait est que, quand des membres de la communauté internationale parlent du conflit israélo-palestinien, toute logique et toute clarté morale disparaissent derrière un brouillard. Et la politique que nous pratiquons alors n’est plus réelle, mais surréelle. 

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Publié le 1 Décembre 2014

For the first time, I fear for the future of Zionism

Par Shabtai Shavit, ancien Directeur général du Mossad, publié dans Haaretz le 24 novembre 2014

Introduction par Roger Cukierman, Président du CRIF :

Une crise politique en Israël ? La proposition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’une nouvelle loi fondamentale redéfinissant l’équilibre entre le caractère juif de l’Etat d’Israël et démocratie soulève des débats considérables dans le pays. Elle est soutenue par le parti religieux de Naftali Bennet et critiquée par le Président de l’Etat, Reuven Rivlin, par la Ministre de la Justice Tzipi Livni, par le Ministre des Finances, Yair Lapid. De nouvelles élections devraient avoir lieu en Israël en mars 2015. Cette tribune, signée par un ancien patron du Mossad, illustre l’intensité des débats.

Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Martine Ouaknine, Présidente du CRIF Nice - Côte d’Azur : « Notre culture ne nous incite ni à la violence ni au rejet des autres. »

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20 Septembre 2004
Question : Vous venez d'être réélue à la présidence du CRIF Nice Côte d’Azur. Rassurée et satisfaite ?

Roger Cukierman/Fouad Alaoui

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09 Septembre 2004
Transcription in extenso de l’émission de Jean-Pierre Elkabbach (Europe1, dimanche 13 juin, 18h10)

Eliane Klein, déléguée du CRIF Ouest centre : « Malheureusement, il me semble qu’une certaine logique règne dans des milieux enseignants imprégnés par une culture « tiers-mondiste », marquée par la culpabilisation de l’occident par rapport à la colonisati

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13 Juillet 2004
Question : Vous êtes la déléguée du CRIF Ouest Centre. Comme dans la ville de Tours, la communauté juive d’Orléans est numériquement réduite. S’agit-il d’une communauté qui ne cesse de décroître ?

Clément Yana, ancien président du CRIF Marseille Provence : « Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs, donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument. »

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06 Juillet 2004
Question : Clément Yana votre mandat en tant que Président du CRIF Marseille Provence vient d’arriver à son terme le dimanche 4 juillet 2004. Comment qualifieriez-vous votre mandat et que gardez-vous du travail qui a été le vôtre ?
Réponse :
L’histoire de la création du CRIF, dans la tourmente nazie, nous oblige lorsque nous devons parler d’une responsabilité en son sein, de faire preuve de beaucoup de modestie. J’ai eu une immense fierté et un grand honneur à « animer » le CRIF Marseille Provence. La région qui fait partie de ma délégation est une grande région très complexe, elle nous fait intervenir à plusieurs nivaux. Il faut relayer les orientations nationales en prenant en compte le particularisme local. Il convient de représenter une institution considérée comme essentielle auprès de la classe politique, les médias, les acteurs économiques, sociaux et culturels. Enfin, il faut animer une vie communautaire riche, diverse et plurielle.

J’ai essayé pendant ces six ans, de concilier tout cela, en faisant preuve de sang-froid, de clarté et d’efficacité. Tout n’a pas été parfait, mais le niveau d’écoute du CRIF Marseille Provence est tel aujourd’hui, que nous pouvons nous réjouir du travail, qui a été un grand travail d’équipe.


Question : Votre mandat a été marqué par la permanence du dialogue avec les musulmans. Pourriez-vous nous expliquer qu’elles furent vos motivations et comment vous estimer ce dialogue ?
Réponse :
Mon mandat a été ponctué par la situation israélo-palestinienne et par l’émergence en France d’une violence antisémite. Dès le début en fait, j’ai été confronté à l’incendie d’une école juive dans un quartier populaire de Marseille. Je n’ai pas cessé d ‘affirmer que tout acte de violence contre une personne ou un bâtiment, devait être considéré comme un acte d’antisémite à partir du moment où cet acte touche un juif parce-qu’il était juif. Ceci étant, je me suis gardé de globaliser, il faut faire attention aux mots employés. J’ai notamment condamné la terminologie qui avait été utilisée par certains qui ont qualifié ces actes en comparant ces actes avec la « nuit de cristal », sous le nazisme.

Il fallait également créer les conditions de dialogue avec tous ceux qui, quelles que soient leurs opinions (en particulier vis-à-vis du conflit israélo-arabe) affirmaient publiquement leur rejet de la violence, tout en étant intransigeant sur la sécurité que doit assurer l’Institution Républicaine (Police, Magistrature !). Ces conditions m’ont permis de dialoguer avec toute la Classe Politique (j’ai refusé tout contact avec l’extrême droite) et d’avoir accès aux médias, (j’ai réussi par exemple, à faire revenir sur ses positions, le Journal Communiste « La Marseillaise », au moment du boycott des produits israéliens, qui a fait paraître une pleine page d’excuses), et de côtoyer toutes les confessions.


Question : Quels sont vos interlocuteurs privilégiés chez les musulmans et qu’avez-vous apprécié chez eux ?
Réponse :
Les musulmans de notre Région, même les plus extrêmes m’ont reçu et accepté mes positions. Je le répète, le préalable, était qu’ils affirment haut et fort, leur refus de la violence. « Les musulmans » de Marseille sont en fait une nébuleuse associative avec quelques hauts dignitaires, mais surtout énormément de travailleurs sociaux qui sont en prise directe avec un terrain social souvent défavorisé. Les rencontres ont été nombreuses et à chaque fois, nous sommes arrivés à avoir leur présence à nos côtés, notamment lors du Dîner du CRIF). Et nous avons réussi à leur faire prendre des positions politiques contre l’antisémitisme.


Question : Certains pensent qu’il ne sert à rien de dialoguer avec les musulmans. Quel est votre point de vue ?
Réponse :
Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est faire preuve d’irréalisme et d’inefficacité. Les musulmans à Marseille représentent 250.000 individus sur une population de 900.000 de personnes. Il est hors de question de se couper de cette frange de population, qui est par ailleurs de nationalité française. En outre, ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument.


Question : Votre région est continuellement confrontée à la menace frontiste. Comment expliquez-vous que le FN assoit son audience dans la région ? Que faut-il selon vous faire pour le combattre ?
Réponse :
Les scores du FN m’inquiètent d’autant plus que les résultats obtenus par le FN semblent être un paradoxe dans une ville qui veut cultiver la coexistence et une certaine façon de vivre. Les scores réalisés par le FN peuvent s’expliquer de différentes manières. Il est probable que l’origine de certains habitants de Marseille (pour beaucoup, pieds noirs) puisse jouer, tout comme la forte présence d’une population d’origine maghrébine que semble craindre les électeurs du FN. Enfin, il faut noter que la situation sociale et économique est très difficile. Cela peut donc favoriser le FN. Et nous devons être inflexible et devons combattre l’extrême droite.

Ceci étant, les dernières élections régionales ont montré un léger tassement de ce vote qui est pour beaucoup protestataire.


Question : Une question plus générale si vous le voulez bien. Comment estimez-vous la situation politique en Israël ?
Réponse :
Israël et les Israéliens vivent une tragédie, qui n’est pas récente, mais qui en ces temps, atteint un paroxysme. Les véritables amis d’Israël, sont ceux qui apportent leur soutien à toutes les tentatives de ramener le calme dans cette région. Notre solidarité doit être concrète : il faut à notre niveau, expliquer la politique israélienne, rappeler les contextes historiques et renforcer nos structures d’aide et de soutien (nous avons pu faire participer une collectivité locale à un grand projet de l’Appel Unifié).

A côté du drame israélien, il y a le drame de la misère et du désespoir palestinien. Je suis favorable à la création d’un Etat Palestinien qui mettrait les Palestiniens devant leurs responsabilités, internes, internationales et qui permettrait peut-être un jour, à l’établissement de relations de coexistence entre les deux peuples.

Je ne voudrais pas terminer sans remercier tous ceux qui m’ont apporté leur soutien durant tout mon mandat, mon Comité Directeur, les Présidents d’Association, et vous ne m’en voudrez pas d’associer l’équipe du CRIF à Paris autour de Haïm Musicant, associer Henri Hajdenberg qui m’avait déjà fait confiance lors de la création de la Radio Juive de Marseille, et Roger Cukierman à qui je souhaite un deuxième mandat plus calme mais tout aussi fort que celui que j’ai vécu. Enfin, c’est dans la continuité du travail accomplis que Monsieur Alain Aragones s’est installé ce dimanche 4 juillet comme Président du CRIF Marseille Provence, après une assemblée générale de très haute qualité et je lui souhaite tous mes vœux de réussite dans cette nouvelle mission.

Propos recueillis par Marc Knobel

François Guguenheim, délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre : « Il faut faire en sorte que nos particularismes soient acceptés, que nos opinions soient écoutées, et que la tolérance s’installe dans les cœurs de chacun. »

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23 Juin 2004
Question : François Guguenheim, vous êtes le délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre. La communauté juive de Tours est une petite communauté. Est-il difficile de vivre dans une ville de province alors que l’on constitue la minorité des minorités ?

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