Tribune
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Publié le 28 Novembre 2014

Refuser la résolution sur la reconnaissance de l'Etat palestinien

Par Aurore Bergé, Yaël Mellul, publié dans le Figaro, le 27 novembre 2014

Le terrible attentat du 18 novembre 2014 dans une synagogue de Jérusalem est venu nous rappeler la menace constante sous laquelle vit Israël: celle du terrorisme. Revendiquée par le Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP), cette attaque a été immédiatement saluée par le Jihad islamique et le Hamas. A ceux qui l'auraient trop vite oublié, soit par ignorance manifeste, aveuglement ou, pire, prosélytisme, voilà donc ce qu'est le Hamas: une organisation terroriste dont le projet n'a jamais été l'émergence d'un État Palestinien, mais bien la destruction d'Israël.

Face à cette nouvelle vague de violences, initiée cet été par l'enlèvement et l'assassinat de trois jeunes israéliens, le message porté par la France ne doit souffrir aucune ambiguïté. La légitimité, l'existence et la sécurité d'Israël ne peuvent être remises en cause. La seule voie possible d'émergence d'une paix pérenne est celle du respect du principe des négociations, tel que posé notamment en 1993 lors des accords d'Oslo avec l'interdiction de tout recours à des mesures unilatérales.

Les gouvernements israéliens sont-ils au-dessus de toute critique? La réponse est non. Et sans ambiguïté.

Mais l'obsession avec laquelle tous les faits et gestes de la politique israélienne occupent l'espace médiatique et politique devrait nous interroger.

Permettre que des concessions mutuelles soient réalisées, c'est soutenir le processus de paix. Reconnaître unilatéralement un État palestinien, c'est le marginaliser. Cette reconnaissance, bien que sans effet juridique contraignant, affaiblirait les négociations en cours et créerait un grave précédent que la France devrait alors assumer…Lire la suite.