Par Michel Gurfinkiel
« Je jure fidélité à la Constitution et au Roi » : moyennant ce serment, un million et demi de « Sépharades », lointains descendants de Juifs ibériques bannis à la fin du Moyen-Age, pourraient acquérir la nationalité espagnole moderne – même s’ils résident à l’étranger. La mesure, esquissée dès le début du XXe siècle, était inscrite dans la loi depuis 1988. Le gouvernement socialiste de Jose Luis Zapatero en avait restreint la portée en 2004 : les impétrants devaient avoir préalablement résidé dans le pays pendant deux ans au moins. Le cabinet conservateur de Mariano Rajoy vient de rétablir le texte originel.