Par Gilles William Goldnadel, Président d’Avocats sans Frontières
Dans un bel ensemble, tout ce que l'Iran politique compte de sommités vient de réaffirmer que rien ni personne n'empêcherait celui-ci de poursuivre son programme d'enrichissement nucléaire et que rien ni personne ne l'obligerait à démanteler ses infrastructures pour y parvenir. Les Iraniens ont raison. En toute hypothèse, ce n'est certainement pas l'accord clair-obscur signé à Genève sur un document que nul ne peut se targuer d'avoir lu, qui contraindra l'État islamiste à renoncer à se doter dans les meilleurs délais de l'arme suprême. Du flou et de l'incertitude dans lequel nous nous trouvons, émergent, malgré tout, de sombres assurances : -dans quelques jours, la république islamique va voir lever plusieurs sanctions internationales qui l'étranglaient financièrement et récupérer plus de 7 milliards de dollars. Ces mesures seraient réversibles, mais déjà de nombreuses entreprises s'apprêtent sans état d'âme particulier à commercer à nouveau avec un pays pour qui ces mainlevées valent quasi réhabilitation.