Lu dans la presse
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Publié le 14 Juin 2019

Monde/Antisémitisme - Des responsables alarmés par les agressions antisémites en Argentine

L'organisation politique juive argentine DAIA a qualifiée l'attaque de dimanche contre le rabbin Shlomo Tawil à Rosario "d'agression antisémite brutale" et a demandé une enquête.

Publié le 13 juin dans Jerusalem Post sous le titre original : OFFICIALS ALARMED BY ANTISEMITIC ASSAULTS IN ARGENTINA

Traduction proposée par le Crif

Les organisations juives argentines et internationales demandent aux autorités locales et régionales d'intervenir face aux récentes attaques antisémites violentes dans le pays. 

Le parapluie politique juif argentin DAIA a qualifié l'attaque de dimanche contre le rabbin Shlomo Tawil à Rosario de "violente agression antisémite" et a exigé une enquête sur le climat qui aurait pu engendrer de telles violences.

L'attaque de Tawil est la troisième attaque antisémite physique de ces deux derniers mois. Deux autres ont eu lieu à Buenos Aires, une en avril et une en mai. 

Ces agressions ont été rares. 

«L'Argentine n'est pas un pays antisémite, mais présente des épisodes antisémites. Maintenant, ces épisodes sont plus violents et plus fréquents. Cette nouvelle réalité en cours est très préoccupante », a déclaré à l'Agence télégraphique juive Ariel Gelblung, représentant du Centre Simon Wiesenthal pour l'Amérique latine. 

Tawil, de l'organisation locale Chabad-Loubavitch, a été attaqué dimanche soir par trois hommes dans le centre-ville de Rosario, situé dans le centre du pays. Les hommes ont crié des épithètes antisémites avant de retirer le chapeau du rabbin et de le piétiner, puis de frapper le rabbin qui marchait seul.

Tawil se rétablit chez lui avec sa famille, selon des informations. Originaire de Buenos Aires, il est émissaire de Chabad à Rosario depuis 1987 et est marié, père de huit enfants et de deux petits-enfants. 

Des responsables locaux de la ville de Rosario, des membres du gouvernement national et des dirigeants de l'opposition ont condamné l'attaque. L'Argentine tient des élections présidentielles en octobre. Pour la première fois, il y a un candidat à la présidence présumé néo-nazi. Alejandro Biondini, du parti du Front patriotique, a déjà annoncé qu'il expulserait l'ambassadeur d'Israël s'il était élu. En lançant sa campagne, Biondini a réitéré sa promesse et a menacé les dirigeants juifs du pays.