Monde - Les États-Unis et Bahreïn signent un accord historique sur la lutte contre l'antisémitisme

Publié le 25 octobre dans le Jerusalem Post sous le titre US, Bahrain sign historic agreement on fighting antisemitism

Traduction proposée par le Crif

Les Etats-Unis et Bahreïn ont signé un mémorandum d'accord sur la lutte contre "l'antisémitisme ensemble au Moyen-Orient et au-delà", a tweeté vendredi l'envoyé américain chargé de surveiller et de combattre l'antisémitisme, Elan Carr .

L'accord historique, défini par Elan Carr comme le "premier jamais dans le monde arabe", a été signé jeudi à Washington entre Carr et le Dr Shaikh Khalid bin Khalifa Al Khalifa, président du conseil d'administration du King Hamad Global Center for Peaceful Coexistence au Bahreïn.

Peu de temps avant de signer le mémorandum d'accord, Elan Carr a noté que Bahreïn s'était fait le premier pays arabe du Moyen-Orient à avoir accepté de se joindre aux États-Unis pour combattre "l'ancienne maladie humaine récurrente qu'est l'antisémitisme; le premier à inclure la délégitimation de l'État d'Israël dans ce projet", a rapporté le Jewish News Syndicate. 

Groundbreaking: We just signed an historic agreement with the Kingdom of #Bahrain’s @GlobalHamad Centre to fight #Antisemitism together in the Middle East and beyond. We will also create programs to teach the region’s children the value of peaceful coexistence. Thank you Bahrain! pic.twitter.com/8c38Mwi8Zo

— U.S. Envoy to Monitor and Combat Anti-Semitism (@USEAntiSemitism) October 23, 2020

L'accord commence par énoncer les conditions qui le rendent possible et nécessaire, y compris que "les Arabes et les Juifs sont tous deux des peuples sémites menacés par la haine ou l'intolérance envers les peuples sémites" et que "les pourvoyeurs d'antisémitisme au Moyen-Orient cherchent à répandre ce mal comme un outil politique pour manipuler le monde arabe et musulman. " 

Par conséquent, l'accord initial marque le début d'un effort conjoint destiné à partager et à promouvoir des "pratiques efficaces de lutte contre toutes les formes d'antisémitisme, y compris l'antisionisme et la délégitimation de l'État d'Israël".

Les domaines détaillés de coopération seront définis dans un plan de travail périodiquement révisé qui sera élaboré dans les six mois suivant la signature de l'accord.

Le document de deux pages reconnaît également la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA) - également une première dans le monde arabe, a souligné Elan Carr.  

L'Envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour la surveillance et la lutte contre l'antisémitisme, Ellie Cohanim, a noté que Bahreïn a donné l'exemple pour la région et le fait depuis des siècles en ce qui concerne son traitement de la population juive qui a vécu pacifiquement à l'intérieur de ses frontières. 

"Une communauté juive vit à Bahreïn depuis les années 1880, et le fait que la communauté ait depuis lors une présence ininterrompue dans le Royaume distingue Bahreïn du reste de la région. Les Juifs de Bahreïn jouissent de l'égalité - et le Royaume de Bahreïn sert véritablement de modèle pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord de liberté religieuse et de coexistence pacifique", a déclaré Ellie Cohanim lors de la cérémonie.

Cela se manifeste également par le fait que selon l'accord, "l'esprit de cette coopération est destiné à être guidé par les principes de la Déclaration du Royaume de Bahreïn du 3 juillet 2017", qui garantit que toutes les religions sont respectées et pratiquées pacifiquement.

La déclaration de Bahreïn de 2017 stipule que "depuis des centaines d'années, différents groupes religieux ont vécu harmonieusement côte à côte dans le Royaume de Bahreïn, pratiquant pleinement les principes de leurs croyances respectives dans une coexistence bénie et pacifique les uns avec les autres. Nous offrons humblement le mode de vie traditionnel bahreïnite vieux de plusieurs siècles comme exemple pour inspirer les autres autour de ces principes".