Hommage - Décès du héros Michel Bacos, le pilote du vol Air France détourné à Entebbe

Alors que les terroristes du FPLP avaient autorisé Michel Bacos à quitter l'appareil, il a décidé de rester auprès des otages israéliens et de ne pas les abandonner.

Publié le 27 mars dans Haaretz sous le titre 'A Great Hero': Pilot of Air France Flight Hijacked to Entebbe, Michel Bacos, Dead at 95

Traduction proposée par Le Crif

Michel Bacos, le capitaine du vol Air France détourné par le Front populaire de libération de la Palestine à l'aéroport d'Entebbe en 1976, est décédé mardi à l'âge de 95 ans.

Le pilote avait acquis une certaine notoriété à l’époque en refusant l’offre des pirates de l’air de quitter l'appareil, insistant pour rester avec les passagers Israéliens et juifs retenus en captivité. Michel Bacos avait notamment reçu l’ordre national français de la Légion d’honneur et une médaille du Premier ministre israélien pour son héroïsme.

Dans une interview accordée en 2006, Michel Bacos avait déclaré au quotidien israélien Maariv que, après le décollage du vol depuis Athènes, il avait entendu du bruit venant de la cabine passagers et avait pensé à un incendie. Il avait rapidement découvert que le vol était en train d'être détourné. L'un des pirates de l'air était alors entré dans le cockpit avec un fusil et une grenade. Un fusil avait ensuite été pointé vers Michel Bacos et son mécanicien.

Notre héros raconte également que les pirates de l'air lui ont ensuite ordonné de détourner le vol vers la Libye, où quatre autres pirates de l'air palestiniens sont montés à bord de l'avion. De là, il a reçu l'ordre de s'envoler pour l'Ouganda.

Après que les pirates de l'air aient séparé les passagers israéliens et juifs des autres passagers, Michel Bacos a demandé à plusieurs reprises de voir ses passagers, ce que les pirates ont finalement permis, après avoir refusé trois fois auparavant. Lorsque les autres passagers ont été libérés, Michel Bacos a décidé de rester avec les passagers israéliens et juifs.

Saluons la mémoire d'un véritable héros.

Source : Haaretz