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Alors que la présence de toutes sociétés d’armement israéliennes ou affiliées, ainsi que de toutes délégations israéliennes ou intermédiaires au salon avaient été interdites, les visiteurs ont découvert lundi « le papier de la honte ». « Depuis l’ouverture du salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité [lundi matin], les seuls visiteurs israéliens ou représentant une entreprise israélienne sont contraints pour entrer de signer une déclaration disant qu’ils ne travaillent pas pour une entreprise israélienne de défense. »
Le Président du Crif a réagi sur X, indiquant notamment : « Il ne s’agit plus seulement d’interdire un stand aux entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais bien de stigmatiser et de mettre à l’index les Israéliens eux-mêmes ! Une discrimination obscène. Deux décisions judiciaires doivent être rendues demain matin. La justice doit avoir le courage et la clairvoyance de condamner ces pratiques infamantes, indignes de la France ! »
Le papier de la honte !
Depuis l'ouverture du salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité ce matin, les seuls visiteurs israéliens ou représentant une entreprise israélienne sont contraints pour entrer de signer une déclaration disant qu'ils ne travaillent pas pour une… pic.twitter.com/ocqOHur3Nt
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) June 17, 2024
Le Président du Crif s’est par ailleurs entretenu avec le dirigeant du salon Eurosatory.
Le soir même, l'entreprise réagissait au tweet du Président du Crif, indiquant que ce « formulaire [était] une initiative très malheureuse, décidée dans l’urgence du fait de la décision de justice du 14 juin. Le COGES adresse ses excuses et rappelle qu’il a fait appel contre la décision du tribunal de Bobigny. » Les organisateurs du salon Eurosatory avait d'ailleurs indiqué samedi 15 juin faire appel de l'interdiction par la justice de la participation des industriels israéliens de l'armement à l'événement.
Ce formulaire est une initiative très malheureuse, décidée dans l'urgence du fait de la décision de justice du 14 juin.
Le COGES adresse ses excuses et rappelle qu'il a fait appel contre la décision du tribunal de Bobigny. https://t.co/iFTEW7MPga
— Eurosatory (@cogeseurosatory) June 17, 2024
Ce mardi matin, le tribunal de commerce de Paris a finalement ordonné la suspension de l’interdiction d’exposer visant les entreprises israéliennes, jugeant cette mesure « discriminatoire ».
Saisi en référé d’heure à heure à la demande de la Chambre de commerce France Israel, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des société israéliennes de Eurosatory est discriminatoire. Il a ordonné de la faire cesser. Je suis très… pic.twitter.com/ZQz4kJ8Ioe
— Patrick Klugman (@PKlugman) June 18, 2024
La justice avait été saisie notamment par la Chambre de commerce France-Israël, représentetée par Patrick Klugman, Coges Events, représenté par Patrick Maisonneuve, et la société israélienne Draco, représenté par le cabinet Veil Jourde, après le boycott des fabricants d’armes israéliens décrété par le gouvernement français.
Victoire contre l'exclusion d'Israël à Eurosatory !
Le Crif salue la décision du Tribunal de commerce de Paris qui annule l'interdiction d'exposer pour les sociétés israéliennes.
La raison reprend ses droits. https://t.co/pOdE27bpBk
— CRIF (@Le_CRIF) June 18, 2024
Caroline Yadan a également mené une délégation lundi devant les portes du salon Eurosatory en signe de contestation.
Victoire ! Notre mobilisation a porté ses fruits, le bon sens l'a emporté.
Je me bats depuis le premier jour contre le boycott des sociétés israéliennes à Eurosatory.
Je salue la décision du Tribunal de commerce qui annule cette décision inique et injuste !
Il n'est pas… pic.twitter.com/m4zv1doik2
— Caroline Yadan (@CarolineYADAN) June 18, 2024
Nathalie Cohen-Beizermann, vice-Présidente du Crif a pour sa part réagi sur Radio J ce mardi matin, rappelant notamment que les organisateurs du Salon Eurosatory ont fait appel de la décision et ont été soutenu dans cette démarche par le Ministre de la Défense. Trois recours sont en cours. « C'est insupportable, encore une fois Israël est traité en paria [...] c'est encore un coup de poignard supplémentaire dans le dos d'Israël et dans le dos de la communauté juive qui le vit très mal. »
D'autres décisions sont attendues.
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