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Publié le 30 juin dans Le Figaro
Sous pression pour mieux purger sa plateforme des contenus et mouvements racistes, Facebook a déclaré mardi avoir banni le groupe d'extrême droite «Boogaloo», «parce qu'il cherche activement à commettre des violences», d'après un communiqué. Des adeptes de cette mouvance, lourdement armés, ont perturbé les récentes manifestations antiracistes aux États-Unis et inquiètent les autorités américaines depuis que l'un d'entre eux a tué deux policiers en Californie début juin.
Le géant des réseaux sociaux l'a classé mardi dans la catégorie «individus et organisations dangereuses». «En conséquence, ce réseau violent est banni de toute présence sur notre plateforme et nous retirerons tous les contenus qui le soutiennent, en font l'apologie ou le représentent», a détaillé la plateforme. «Il promeut activement la violence contre les civils, les forces de l'ordre, le gouvernement et les institutions», a-t-elle ajouté.
Le terme« Boogaloo», qui désigne un courant musical afro-cubain, est utilisé depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux en référence à une nouvelle guerre civile. Le mouvement, qui n'est ni très organisé ni très uni, comprend une nébuleuse d'activistes antigouvernement et pro armes à feu, des néonazis et des suprémacistes blancs. Ils communiquent par le biais des réseaux sociaux. Dans une étude publiée en avril, le Tech Transparency Project a dénombré 125 groupes dédiés à l'idéologie «Boogaloo» sur Facebook, avec des dizaines de milliers d'abonnés discutant d'armes, d'explosifs et de tactiques pour attaquer les autorités.
Un membre du mouvement a été arrêté le 11 avril au Texas après avoir posté sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il annonçait qu'il allait tendre une embuscade à un policier et le tuer. Facebook dit avoir repéré de premiers éléments de cette mouvance dès 2012, mais ne l'avoir suivi de près que depuis 2019. «Nous nous attendons à ce que des personnes de ce réseau tentent de revenir sur notre plateforme en adoptant une nouvelle terminologie», a indiqué le groupe californien, promettant de surveiller ces tentatives potentielles.