Dimanche 19 novembre 2023 s'est tenue la 13ème Convention nationale du Crif sur le thème « Après le 7 octobre - Comment défendre nos démocraties ? ».
C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Gitla Shapiro, âgée de 91 ans, à Jérusalem, le 19 novembre 2023. À l'âge de 10 ans, Gitla est arrêtée avec sa famille, le matin du 16 juillet 1942 : c'est la Rafle du Vél d'Hiv. Gitla nous a fait l'honneur de participer à l'exposition réalisée par le Crif « Lest We Forget - N'oublions pas 2022 », à l'occasion des 80 ans de la Rafle du Vél d'hiv. Le Crif adresse ses plus sincères condoléances à toute sa famille et à sa sœur Sarah. Nos pensées émues vous accompagnent.
L’acteur Pascal Elbé nous livre ici, avec beaucoup de sincérité et de force, son inquiétude sur les silences, confusions et complaisances que cette célébrité du cinéma perçoit en France, depuis l’historique attaque terroriste du 7 octobre et la flambée d’antisémitisme qui a suivi. Il est atterré par une série de dérives, allant des graves complaisances de La France Insoumise (LFI) aux « atermoiements du Président de la République » en passant par les symptomatiques silences de beaucoup de « mes camarades artistes » : « j’ai été blessé, c’est une profonde blessure, elle est indélébile » confie l’acteur (présent d’ailleurs à l’affiche du tout récent film d’Alexandre Arcady, « Le petit blond de la Casbah »). Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet, Pascal Elbé explique aussi combien il est insupportable d’avoir vu les silencieux « présenter très vite l’agressé, Israël, en agresseur » : une « perversion » qu’il analyse précisément dans cet entretien, citant Platon : « la perversion de la Cité commence par la fraude des mots ».
Le Président du groupe Renaissance (majorité présidentielle) de l’Assemblée nationale, Sylvain Maillard nous déclare, après la grande marche contre l’antisémitisme à laquelle Emmanuel Macron ne s’est pas joint : « Personne ne peut mettre en cause l’engagement du Président de la République dans la lutte contre l’antisémitisme ».
Il nous présente aussi, en réponse aux questions de Jean-Philippe Moinet, les quatre points de la position qui, à ses yeux, doit prévaloir concernant la guerre Hamas-Israël : 1. Le droit d’Israël à se défendre, 2. « Tout faire pour que les otages puissent être libérés », 3. Que « la trêve humanitaire mise en place par Israël puisse continuer », 4. Travailler à « une issue politique » au conflit, entre Israéliens et Palestiniens. Il ajoute : avec ces principes, « il s’agit d’être solidaire de la démocratie israélienne », « le Hamas est un groupe terroriste, il en va de la protection de nos démocraties, comme de la démocratie israélienne, de le combattre ».