Le président russe tente d'exister face à la révolte, focalisée sur le premier ministre, Vladimir Poutine.
Naguère chouchou des Occidentaux, Dmitri Medvedev a perdu, en un temps éclair, tout son poids politique. Les sondages, qui lui accordaient en novembre une cote de popularité égale à 62%, n'ont pas mesuré son récent discrédit. Mais, dans le pays, celui-ci est partout palpable. En dépit des accusations de fraudes aux élections législatives, sur lesquelles il a promis d'enquêter, le président russe a ordonné mardi à la nouvelle Douma, tout juste sortie des urnes, de «commencer à travailler». «Tout le monde, loin de là, n'est pas d'accord avec les résultats des élections, mais c'est toujours comme ça», a ajouté le chef de l'État, lors d'une réception avec les quatre principaux partis.