Lors d’une récente séance de formation sur le multiculturalisme pour cadres supérieurs de la police, une collaboratrice du Centre a tenu des propos antisémites en parlant des Juifs comme étant des "gens qui peuvent tout se permettre car ils ont de l'argent et du pouvoir mais aussi parce qu'ils nous culpabilisent pour l'Holocauste".
Des propos qui ont été dénoncés par l’un des participants à ce séminaire, le commissaire de police David Vroome qui a expliqué avoir porté plainte.
En parlant des membres de la communauté juive, la formatrice du CECLR a mentionné que leurs relations avec les Belges et leur volonté de rester "entre eux" étaient aussi "influencées par leur histoire, le fait qu'ils avaient été envoyés dans des camps d'extermination, même si la Belgique n'avait rien à voir avec ces camps".
Dans un communiqué, le CCOJB constate que le Centre reconnaît que les propos tenus constituent "assurément une faute".
Il cependant entend connaître les "mesures qui s'imposent" qui auraient été prises par le Centre dans ce dossier qu'il qualifie de "grave et préoccupant". "Il ne semble pas qu'il s'agisse des sanctions qu'on est en droit d'attendre d'urgence en l'espèce », ajoute le CCOJB.
Il demande d'urgence au nouveau gouvernement en Belgique, et particulièrement au Premier Ministre, aux Ministres de la Justice et de l'Intérieur de se prononcer rapidement sur les faits à charge du Centre et de sa collaboratrice lors d'une séance censée pourtant être de "formation antiraciste".
Il regrette que le Directeur adjoint du Centre, " pour atténuer sa responsabilité et la faute reconnue de sa collaboratrice, incrimine le contexte, les plaignants-policiers - assermentés pourtant - qui ont signalé les faits et la presse".
Le CCOJB qualifie le procédé d’ "inacceptable".
Photo (Maurice Sosnowski, président du CCOJB) : D.R.
Source : European Jewish Press