Mais que recouvrent ces mots ?
Les pires exactions.
Parmi les dernières vidéos sorties de Syrie par les opposants au régime, on peut voir celle d'une famille assassinée à Homs. Le père, Marwan Halwani, sa femme et leur fils qui n'a guère l'air d'avoir plus de trois ans, sont sur le point d'être inhumés. La torture ne semble épargner personne. Jeunes et vieux peuvent passer des heures dans les geôles syriennes. Tel un vieillard, sorti vivant de prison, et qui porte les marques de son calvaire. Une autre vidéo, tournée à Deir Ezzor, dans l'Est de la Syrie, montre une colonne de chars qui passe près du corps sans vie d'un homme. Sa tête a été écrasée. Ces images particulièrement choquantes, qui datent toutes des dernières semaines, ne montrent pas un accroissement notoire de la violence. Cela fait déjà plusieurs mois que les tortures, arrestations arbitraires, tirs sur la foule, descentes dans les immeubles se succèdent dans le pays. Au mois de juin, les vidéos affluaient déjà, qui témoignaient de la violence en Syrie. Début juillet, un opposant syrien de passage à Paris racontait le martyre subi par son jeune cousin Hamza, torturé et tué à 13 ans. Et, plus récemment, en septembre, l'ambassadeur pour les droits de l'Homme François Zimeray parlait du "cynisme, de la cruauté et de la perversion" du régime.
(Article de Céline Lussato pour le Nouvel Observateur)
Photo (une petite fille de trois ans tuée à Homs) : D.R.