A Zaouïa Al-Hamra, un quartier populeux de la périphérie nord du Caire, quatre candidats des Frères musulmans aux élections du 28 novembre 2011 haranguent les clients d'un café en plein air. Venus à l'invitation du patron de l'établissement, ils sont assis en rang serré sur une petite estrade dressée sous les lampadaires. "Nous avons une vision pour l'Egypte, à moyen et long terme", affirme l'un d'eux, l'avocat Kamel Mahdy, sur un ton professoral. "Nos deux axes de travail seront les réformes et les projets de développement", proclame-t-il devant une trentaine d'habitants, qui l'écoutent d'une oreille distraite.