Selon cette source, les Gardiens de la révolution auraient pris en main l'organisation du trafic d'opium, héroïne et de méthamphétamines et utiliseraient ses revenus, estimés à plusieurs dizaines de milliards de dollars, pour financer des organisations terroristes ou criminelles. Les réseaux de trafic seraient organisés par l'Etat et il n'y aurait pas de place pour le trafic privé. Plusieurs élus américains avaient dénoncé, l'année dernière, la collusion entre le trafic état iranien relayé par le Hezbollah, et différents cartels de la drogue en Amérique latine, notamment le cartel mexicain. Les américains craignent notamment "l'expérience" des islamistes en matière de trafic via les tunnels, qui engendrerait une "fragilisation "de la frontière américano-mexicaine. Car l'Amérique du Nord, qui reste un marché important en matière de trafic de stupéfiants, semblerait être la prochaine cible de l'Iran qui chercherait maintenant à écouler ses productions de drogue sur ce continent. La CIA a, par ailleurs, identifié plusieurs hauts responsables des Gardiens de la Révolution impliqués dans des réseaux d'acheminement de stupéfiants depuis l'Afghanistan jusqu'en Iran qui se chargerait ensuite de l'écouler. Le commandant des gardiens de la révolution à Téhéran, Abdullah Araqi, serait lui le contact direct de plusieurs organisations de la pègre européenne. La drogue est transportée par avion ou bateau jusqu'en Albanie, Bulgarie, Roumanie et de là, écoulée en Europe de l'Ouest. Si les revenus du trafic servent au financement de l'armement iranien, la plus grande partie sert à "l'exportation de la révolution islamique", paravent du financement des organisations terroristes essentiellement au Moyen Orient.
Photo (Abdullah Araqi) : D.R.
Source : Yedioth Aharonot