Claire Daudin est une femme exemplaire au destin fascinant. Pourquoi sa fascination pour le destin juif, pour la destinée tragique des juifs au XXe siècle ? Croyante, d’obédience catholique, elle est souvent en révolte avec sa propre Eglise, l’histoire de son Eglise, l’histoire de sa propre Eglise (eût peut-être écrit Péguy !). En 2010 le Grand Prix catholique de littérature salua son roman Le Sourire, qui fut suivi Mon roman juif (Cerf), admirable livre dont si peu d’entre nous, à commencer par moi, avons parlé, à mon plus grand regret. Aujourd’hui, Claide Daudin continue son œuvre et son action en publiant chez Actes Sud Le Rendez-vous de Moissac* et en se voyant confié la présidence des Amitiés Charles Péguy. Certes Péguy est un lien indéfectible avec cette intellectuelle et cette militante entre autres choses de la mémoire juive.